Algérie

Dégénérescence Edito : les autres articles



Dégénérescence Edito : les autres articles
Le pouvoir algérien est indécrottable. Il continue à gérer le pays selon des règles qui font fi de la morale et de l'éthique et qui sont loin de rappeler une quelconque «démocratie», un slogan qu'il chante pourtant sur tous les toits. En effet, le ministère de l'Intérieur s'est ingéré à nouveau dans la crise qui secoue le FLN, en soutenant un clan contre un autre. Une situation qui rappelle 2004, lorsque le tribunal d'Alger s'est réuni de nuit à la sauvette pour invalider les résultats du congrès du parti, lequel avait porté Ali Benflis à sa tête, pour pouvoir le remplacer par Abdelaziz Belkhadem. Les «redresseurs», un concept apparu depuis l'arrivée au pouvoir de Abdelaziz Bouteflika, réapparaissent à nouveau, soutenus cette fois par des personnages sulfureux liés au trabendo en tous genres et qui ont infiltré le FLN.La mafia est dans le poulailler !
Cette fois-ci, les enjeux sont autres et autrement plus graves. L'Algérie est dans un tel état de dégénérescence que n'importe quel voyou, n'importe quel aventurier aspire à en être l'un des maîtres. Et cette engeance nouvelle de redresseurs magouille pour mettre ni plus ni moins Amar Saïdani à la direction du FLN. Comme si les gens propres et honnêtes n'existent plus en Algérie. Cet homme est impliqué jusqu'au cou dans ce qu'on appelle l'affaire de la CGA (Concession générale agricole), un scandale qui a coûté au pays des dizaines de centimes de milliards au Trésor public. A l'époque, il était président de l'APN et il était si bien protégé qu'il n'avait pas jugé utile de répondre aux convocations de la justice. Pour que son nom ne soit pas cité, l'affaire n'a même pas encore été jugée et des seconds couteaux croupissent en prison depuis 2007. Grâce à l'argent mal acquis, il s'est même permis de s'acheter des biens en France et en Espagne.
Amar Saïdani croit que s'il s'empare de la direction du vieux parti, cela lui assurera l'impunité pour longtemps et, pourquoi pas, pour toujours. C'est un protégé de Saïd Bouteflika ' encore lui ! ' qui, dans un climat de fin de règne cherche à se prémunir pour l'avenir et c'est lui qui travaillerait dans l'ombre pour que Saïdani accapare le FLN.
On aura alors tout vu dans l'Algérie contemporaine. Le FLN, qui a organisé et dirigé l'une des plus grandes révolutions du XXe siècle, est dirigé par des malfrats dont la place devrait être dans les cachots.


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