Défis et course contre la montre à la formation professionnelle

Le ministère de la Formation professionnelle a décidé, pour cette année, l'ouverture de nouveaux centres d'Excellence en fonction des spécificités de chaque région du pays.Le secteur est en train de connaître une transformation induite par de nouvelles exigences imposées par le marché du travail. Sur ce plan, le ministre de la Formation professionnelle, Nouredine Bedoui, a fait savoir, lors des journées portes ouvertes organisées du 11 au 17 septembre dernier, que de nouveaux centres d'Excellence, exclusivement réservés pour la formation des jeunes, seront implantés à travers plusieurs wilayas du pays, et ce, selon les spécificités de chaque région. Le ministre explique, par exemple qu'«un centre d'excellence consacré exclusivement au domaine de l'électricité sera inauguré très prochainement, et ce, en collaboration avec le leader allemand en la matière, Schneider en l'occurrence?».Le premier responsable du secteur a noté également que plusieurs autres wilayas sont concernées par le grand projet, à l'instar d'Oran qui va bénéficier d'un centre d'Excellence dédié à la mécanique. M. Bedoui a insisté, par ailleurs, sur l'importance du secteur de la formation professionnelle dans l'accompagnement du programme du gouvernement dans la mesure où les jeunes sans emploi vont bénéficier d'une formation adéquate. Ce qui leur permettra d'avoir un poste de travail très demandé et qui, par la même occasion, sauvegardera l'économie du pays face aux exigences du marché du travail.L'Algérie, qui a vu durant les deux dernières décennies une entrée en force de la main-d'?uvre étrangère, surtout chinoise, a été contrainte de reformer sa main-d'?uvre pour la réadapter au marché, notamment celui du bâtiment. Il s'agit-là de l'une des raisons essentielles ayant poussé le ministère de la Formation et de l'enseignement professionnels à revoir sa stratégie pour combler le vide constaté dans le marché de la main-d'?uvre. Ainsi, le ministre a insisté sur la qualification dans le milieu professionnel qui regorge de défis. «Le gouvernement insiste sur la qualification et la formation professionnelles. A l'avenir, les personnes sans qualification ni formation n'auront pas accès au travail», a-t-il souligné.M. Bedoui a également mis l'accent sur l'importance de la formation en milieu professionnel. «Les personnes qui sont déjà en poste et qui n'ont pas une bonne qualification doivent bénéficier d'une mise à niveau», a-t-il insisté. Face aux besoins grandissants du marché de l'emploi, le ministre de la Formation professionnelle a jugé que son secteur est présent pour répondre à tous les besoins et les attentes du gouvernement. Il dira dans ce sens?: «?Le secteur de la Formation professionnelle se situe entre ceux de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur. Il vient pour répondre aux besoins du marché du travail en matière de main-d'?uvre qualifiée et de techniciens supérieurs», fait-il remarquer. «?Il est grand temps de libérer le pays de sa dépendance à la main-d'?uvre étrangère», ajoute-t-il.Toutefois, pour y arriver, M. Bedoui explique qu'il est aussi grand temps que les entreprises participent à la formation des jeunes. Par ailleurs, la tutelle table sur une accélération de la formation et de la qualification de la main-d'?uvre algérienne pour cette année, surtout concernant les secteurs dont l'Algérie en a besoin. Le ministre explique qu'une nouvelle politique a été adoptée pour cette année. Une politique qui vise à concrétiser le grand projet de la formation ciblée.Sur ce registre, M. Bedoui a déclaré que la formation ciblée dépend des spécificités de chaque wilaya du pays, surtout que les métiers recherchés dans le Sud ne sont pas identiques à ceux du Nord du pays. Pour le ministre, l'Algérie doit absolument sortir de sa dépendance étrangère et forme, en revanche, sa main-d'?uvre locale qui sera injectée dans les secteurs les plus exigeants sur le marché du travail. La solution de cette nouvelle politique réside dans la création des centres d'Excellence qui vont non seulement former les jeunes, mais surtout répondre aux besoins du marché du travail.