Défilé du 14 juillet EN France

Le FLN a changé en faisant évoluer son langage sur la question de la participation de l'Algérie au défilé du 14 Juillet en France. Après 50 ans de patriotisme à l'excès, de dénonciation des crimes de la colonisation et de réclamation de leur reconnaissance et de la repentance de la France, l'ancien parti unique inaugure sa nouvelle optique avec une lecture pour le moins étrange en faisant de la participation au centenaire de la Première Guerre mondiale un motif de fierté pour les "soldats" algériens enrôlés de force et poussés au sacrifice pour contribuer "à la libération de peuples d'Europe". Pour le FLN, la présence de l'Algérie à cette cérémonie "participe du devoir de mémoire que notre pays assume d'abord envers lui-même", selon un communiqué repris par l'APS. Le parti rappellera, au passage, le nombre des Algériens enrôlés et ceux qui sont tombés au champ d'honneur et dont le sacrifice a été à l'origine de l'idéal de la libération par le biais de la Révolution de 1954. Le parti regrette même que l'Algérie soit absente d'un tel événement ; absence perçue comme un silence alors qu'il représente une occasion pour que flotte l'emblème national "partout où les liens unissent notre état, notre gouvernement, notre peuple aux autres nations". Pourtant, le FLN, avant d'adopter cette position ambivalente, n'a jamais cessé de demander "des comptes" à la France coloniale jusqu'à ce que son député de Chlef, Moussa Adi, s'aventure avec son projet de loi sur la criminalisation de la colonisation, tant réclamée par son parti, avant son enterrement avec l'assentiment de ce même parti qui se vante d'être le réservoir et le réceptacle du nationalo-patriotisme algérien. Le FLN oublie également de signaler que les soldats algériens, même triés sur des bases racistes, étaient considérés comme des Français et ayant les mêmes ou plus de devoirs que les autres Français. Parce que l'Algérie n'existait pas. Surtout pour le colonisateur.NomAdresse email