Déficit en transport en commun dans les localités périphériques: La galère au quotidien pour les usagers

Le déficit en transport commun dans les localités périphériques se fait grandement ressentir ces derniers jours. Se rendre au chef-lieu de la wilaya en bus est vécu par les usagers de nombreuses localités (Aïn El Turck, El Ançor, Douar Boudjemâa, Hassi Amer, Benfréha...) comme une galère au quotidien. La cause est le manque en moyens de transports individuel et collectif. Les déplacements en bus sont le plus souvent sanctionnés par des retards énormes.

Certains usagers sont obligés de se lever à 6h, voire plus tôt pour arriver à temps au travail.

Face à la lenteur des rotations de bus, les usagers se retrouvent souvent contraints de se rabattre sur les clandestins qui assurent la navette vers ces localités à des tarifs excessifs. Les clandestins négocient cher leurs services.

Les usagers de ces localités doivent débourser souvent une petite fortune pour leurs déplacements et cette situation s'est aggravée, ces derniers mois, dans de nombreuses localités. Les clandestins justifient leurs prix par la situation du réseau routier dans ces communes périphériques.

Les routes sont souvent dégradées et ayant une seule voie pas appropriée pour une circulation automobile sans cesse croissante.

Dysfonctionnement dans le système de rotation, déficit criard en bus, perturbation dans le trafic, embouteillages inextricables, sont autant de désagréments endurés au quotidien par les pauvres usagers. Dans la station de Haï Sabah à Oran-Est, à titre d'exemple, les usagers qui veulent se rendre à Hassi Amer, Hassian Toual (ex-Fleurus) ou Benfréha doivent s'armer de patience pour avoir une place dans un bus.

C'est le cas aussi pour les usagers de Misserghine et Boutlélis qui doivent «poireauter» pendant plusieurs heures au niveau de l'arrêt des Amandiers.

Le nombre des bus affectés par les services concernés à ces lignes suburbaines ne suffit plus à prendre en charge tous les usagers. Cette zone de la wilaya qui a connu ces dernières années une explosion démographique et urbaine nécessite désormais l'affectation de nouveaux bus et l'ouverture de nouvelles lignes pour faire face aux besoins grandissants d'une population majoritairement issue de milieux défavorisés.