Déficit en moyens de transport

Pour la plupart des habitants de la cité Benchergui, un petit bourg bordant la RN27, situé pourtant à quelques kilomètres du centre-ville de Constantine, le transport constitue un véritable casse-tête.Le déplacement vers la commune de Hamma Bouziane ou Constantine est vécu comme un calvaire. Le nombre très insuffisant en matière de moyens de transport individuels ou collectifs ne permet pas d'assurer une desserte régulière du quartier. «Les bus en provenance de Didouche Mourad ou Hamma Bouziane arrivent bondés et ne s'arrêtent que rarement à Benchergui. Seuls les fraudeurs continuent d'exercer en maîtres des lieux en assurant des navettes vers Constantine ou Hamma à leur guise et à des tarifs qu'il est impossible de discuter», affirment les habitants.Ces derniers évoquent également le problème du transport scolaire notamment pour les lycéens, lesquels sont contraints, non sans risque de traverser tous les jours la RN 27, tronçon désigné comme celui de la mort, pour rejoindre leurs établissements à Constantine. Un parent d'élève souligne à ce propos : «Il existe bien un bus scolaire censé déposer nos enfants en ville mais le chauffeur a fixé volontairement le départ à six heures du matin quasiment aux aurores. La plupart du temps, il démarre presque vide avec trois ou quatre élèves seulement à son bord.Puis il revient pour une seconde rotation vers 7 heures du matin mais là il a le culot d'exiger de se faire payer par les élèves qui empruntent son bus arguant du fait que l'APC ne loue ses services que pour deux voyages : un le matin et un l'après-midi.» Notre interlocuteur précise d'autre part que les agissements de ce chauffeur indélicat ont été portés à la connaissance des responsables de l'APC de Constantine au début de l'année scolaire mais que rien n'a été fait pour le remettre à l'ordre.