La carte sanitaire de la wilaya est à revoir pour conforter la place de la santé de proximité, ce qui permettra de soulager les services hospitaliers qui subissent une grande affluence au quotidien. En effet, la commune de Belacel souffre d'une importante inadéquation entre son évolution démographique, laquelle a enregistré une croissance exponentielle au cours de ces dernières décennies, et le taux d'investissement dans la construction d'infrastructures. Cela est particulièrement valable pour le domaine de la santé, où il est relevé un déficit en maillage et en couverture.Dans ce sens, la réalisation de ces équipements publics est réclamée pour "Mouaïssia Un", une cité populaire qui aspire à devenir un important pôle universitaire. À l'unisson, élus municipaux et acteurs de la société civile sollicitent de l'Etat la résorption de ce déficit, après en avoir fait l'amer constat. "Pour prendre en charge les besoins de la population autochtone et de la masse estudiantine résidente, la construction d'un hôpital et d'une autre polyclinique s'avère indispensable", plaide un membre de l'exécutif communal.
"Les efforts consentis par l'Etat et les mesures incitatives adoptées récemment pour couvrir le déficit en médecins spécialistes dans les régions de l'est de Relizane dans le cadre du service civil restent insuffisants", a déclaré le maire de Belacel, en l'occurrence M. Aek Ouared, expliquant que toutes les mesures adoptées jusqu'à présent avaient montré leurs limites.
"Les populations des zones enclavées ont surtout besoin de pédiatres, de gynécologues-obstétriciens, d'anesthésistes-réanimateurs et d'oncologues", a poursuivi M. Ouared, qui a remis en cause l'efficacité du procédé mis en ?uvre dans l'affectation des praticiens spécialistes dans ces régions. "À chaque fois que l'occasion se présente, nous réitérons notre requête.
Quant aux responsables, qu'ils soient de la wilaya ou de l'autorité centrale, ils ont montré une franche disponibilité à satisfaire nos revendications, en promettant d'y réfléchir sérieusement", ajoute-t-il, tout en déplorant que les choses soient restées au stade des déclarations d'intention. Pour les responsables de l'exécutif communal, les lacunes relevées sont autant de facteurs de répulsion, qui rendent hypothétique la concrétisation des objectifs de développement dans la commune.
"Nous avons une convergence de points de vue avec le mouvement associatif, dont des animateurs ont transmis une multitude de courriers sollicitant de l'administration la prise en charge de ce secteur vital et la mise sur pied d'une planification intégrée pour appréhender les défis", a conclu l'élu communal.
"En dépit des budgets conséquents consentis par l'Etat, des malades sont trimballés d'un hôpital à l'autre", déplore un élu de l'APW. Au terme des débats, le représentant de la santé (DSP) de la wilaya de Relizane a tenté dernièrement d'expliquer la complexité du secteur, tout en donnant des promesses que des améliorations sont déjà envisagées dans les quelques semaines à venir.
E. Yacine
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Posté Le : 21/09/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : E Yacine
Source : www.liberte-algerie.com