Algérie

Déficit en infrastructures hôtelières dans la ville : Une vocation touristique à la traîne


Déficit en infrastructures hôtelières dans la ville : Une vocation touristique à la traîne
Les deux hôtels, Accor/ Siaha, d'une capacité d'accueil de 518 chambres, implantés à la place Ahmed Bey, devraient être réceptionnés en début 2010. La troisième ville du pays, l'une des plus originales et des plus insolites qui soient, par son rocher millénaire qui en fait une véritable île flottante au-dessus de l'abîme, manque cruellement de l'essentiel pour s'imposer en tant que destination touristique incontournable, l'hôtellerie. Elle est devenue, par la force des choses, le parent pauvre des autres grandes villes du pays. D'aucuns laissent entendre que les Constantinois n'ont pas conscience de la beauté ineffable de leur cité, puisque, pour les plus nantis d'entre eux, et il en existe, ils ne concèdent pas un centime pour investir dans le tourisme. Ils préfèrent se lancer, laisse-t-on dire, dans les affaires « plus sûres, dont le rendement est immédiatement rentable », à savoir l'importation de babioles sans intérêt, (qui font de la ville un bazar à ciel ouvert), les pizzerias et autres fast-foods' sachant que la population voue un véritable culte à ces lieux, qui n'obéissent même pas aux plus élémentaires des règles d'hygiène. Ces petits métiers, qui devraient en principe être exercés par les jeunes sans-emploi, se retrouvent accaparés par de gros bonnets qui ne savent que faire de leurs milliards. Pourtant, nous fait-on savoir à la direction du tourisme, en dépit de diverses entraves, des projets importants dans ce sens commencent à voir le jour, notamment dans le secteur privé, avec l'aide du ministère du Tourisme, lequel a « sérieusement pris en charge ce volet par la réalisation d'hôtels et autres complexes, dont les travaux en cours verront leur achèvement au 1er semestre 2010 ».Ainsi, selon le directeur du tourisme par intérim, Mohamed-Abdelaziz El Mechta, les deux hôtels, Accor/ Siaha, d'une capacité d'accueil de 518 chambres, implantés à la place Ahmed Bey, plus connue par « Dounia Ettaraif », dont le chantier ne cesse de susciter la curiosité des citoyens, sont en phase d'achèvement et devraient même être réceptionnés en début 2010, tout comme d'ailleurs trois autres infrastructures à la nouvelle ville, en plus de deux complexes touristiques à Aïn S'mara et El Khroub.Dix projets pour le plan 2010-2014« Nous essayons de faciliter, autant que faire se peut, les choses aux investisseurs sérieux qui se conforment aux normes de construction, en respectant la réglementation en vigueur par rapport à l'endroit, au plan de la bâtisse, etc. » précise notre interlocuteur, qui ajoute qu'au niveau de sa direction, il y a un travail de sensibilisation à l'endroit de certaines personnes fortunées pour les convaincre d'investir dans ce créneau, « qui devrait faire sortir la ville de sa léthargie et créer des postes d'emploi pour les jeunes chômeurs ». Nous saurons également qu'il est escompté une affluence appréciable, une fois les infrastructures hôtelières fonctionnelles, au vu de certaines situations antérieures, où des touristes étaient repartis à contrec'ur, n'ayant pas où séjourner. Sur la même lancée, le responsable fera savoir que dix sites et autres zones d'expansion touristiques, entrant dans les projets touristiques 2010-2014, ont été proposés à la tutelle pour accueillir des infrastructures, dont, entre autres, les forêts de Djebel Ouahch, El M'ridj, Chettaba, Aïn S'mara, Ibn Ziad, dont le montant d'étude s'élève à 20 MDA (millions) et celui de la réalisation à 30 MDA, la réhabilitation du chemin touristique et la valorisation des gorges du Rhummel, d'un coût de 10 MDA relativement à l'étude et 180 MDA pour la l'exécution, et qu'il y avait « de fortes chances pour que ces projets aboutissent ». D'autres problèmes entravent lourdement les projets, comme par exemple celui du ciment, dont le monopole, d'après des sources dignes de foi, est entre les mains de « spéculateurs sans foi ni loi, qui ne voient que leur propre profit, au détriment de l'avenir du pays », sans compter les lenteurs administratives, notamment dans l'étude des dossiers et bien d'autres « futilités, mais qui empêchent réellement les choses de démarrer ». S'il était sérieusement pris en charge, ce secteur d'une importance capitale, générerait des milliers de postes d'emploi et propulserait la ville au rang qu'elle mérite, elle l'éternelle oubliée.
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