Algérie

Déficit en infrastructures



Déficit en infrastructures
36 plages sont ouvertes à la baignade, mais la plupart sont dépourvues de structures à même d'assurer un bon séjour aux estivants.La wilaya de Boumerdès devra recevoir des millions d'estivants durant les trois mois à venir. Cette région, dont l'image était ternie par le terrorisme durant la décennie écoulée, recèle d'énormes atouts lui permettant de charmer ses hôtes. Ses plages au sable fin sont très prisées en période estivale. Mais la plupart sont dépourvues de structures à même d'assurer un séjour agréable aux touristes.Les efforts des autorités locales se sont limités aux travaux d'aménagement et la dotation de ces espaces en strict minimum, comme les douches, les toilettes et les parkings. Le directeur du tourisme, M. Zoulim, fait état de 36 plages qui sont ouvertes à la baignade cette saison, précisant que leur nombre était de 24 en 2012. «L'année passée, la wilaya a été visitée par plus de 12 millions d'estivants et plus de 2500 étrangers ont séjourné dans les hôtels de la région», s'est-il réjoui.En plus des subventions de l'APW, l'Etat a dégagé une enveloppe de 250 millions de dinars pour l'aménagement de 12 nouvelles plages de la région. Mais les travaux n'ont pas été lancés à temps comme c'est le cas au niveau des plages d'Afir et Dellys, à l'extrême est de la wilaya. Au Figuier, Sidi Daoud et Cap Djinet, ce sont les jeunes qui se sont autoproclamés gardiens de parking. Certains exigent parfois 100 DA aux automobilistes. Ce racket qui suscite la colère des estivants n'a suscité aucune réaction des autorités. Il est vrai que la wilaya dispose de belles plages, mais la plupart sont mal desservies. «Allez voir la RN24, c'est un chantier qui ne s'achèvera jamais.On y a mis des dos-d'âne tous les 200 m», s'indigne un habitant de Benyounes, qui réclame l'ouverture de la route reliant Thénia à Zemmouri El Bahri, fermée pour des raisons de sécurité. Pour lui, l'essor du tourisme nécessite aussi le développement de l'artisanat et la réhabilitation des sites historiques comme la Casbah de Dellys, qui se trouve dans un état de délabrement avancé. A Afir et Cap Djinet et bien d'autres plages, ce sont les baraques de fortune érigées par des jeunes dés?uvrés qui font office de restaurants. La région Est de la wilaya ne compte qu'un seul hôtel en activité, Le littoral en l'occu-rrence et 3 autres en cours de réalisation.Pourtant, ce ne sont pas les investisseurs qui manquent. Selon nos sources, pas moins de 500 privés ont déposé des dossiers pour réaliser des hôtels, des complexes touristiques et des parcs de loisirs, dans les localités côtières de la wilaya. Mais la concrétisation de ces projets est tributaire de la finalisation des études d'aménagement des 8 zones d'expansion des sites touristiques de la région. «Les études sont en phase d'achèvement. On a lancé les enquêtes publiques et elles seront bientôt validées», assure M. Zoulim.Mais il y a bien des investisseurs qui ont réussi là où l'Etat a démontré ses limites. N'ayant pas trouvé de soutien à leurs initiatives de la part des pouvoirs publics, de nombreux promoteurs privés ont lancé des projets touristiques sur des terrains acquis par leurs propres moyens. Le directeur du tourisme fait état de 49 hôtels en cours de réalisation, dont quatre seront mis en service après le mois de Ramadhan.Pour les touristes, cela pourrait au moins contribuer à réduire les tarifs pratiqués par les hôteliers. Le prix d'une nuitée dans les hôtels de la région oscille entre 4000 et 9000 DA durant la saison estivale. Ce qui incite les familles à louer des appartements chez les particuliers à des prix qui varient en fonction de l'endroit et de la surface des immeubles. Cette tendance, qui se généralise au fil des ans, n'est réglementée par aucun texte de loi.


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