Photo : Riad
Les protestations, sit-in et rassemblements de citoyens dans la rue ou devant les édifices publics ne se comptent plus à Annaba, et chaque jour, on assiste à ce type de manifestations- que les services de sécurité, fort heureusement, ont su gérer- qui se terminent la plupart du temps par une dispersion dans le calme. Il faut dire que la plupart de ces protestations ont pour principale revendication le logement et chacun veut en être bénéficiaire immédiatement, faisant prévaloir sa situation qui ne peut plus souffrir de retard. Si, parmi ces manifestants, il y en a qui sont vraiment dans ce cas et vivent dans des habitations précaires depuis des années, la plupart sont là pour tenter de profiter de la situation si, d'aventure, les autorités abdiquaient sous la pression et consentaient à attribuer des logements à ces protestataires. Ce qui fait grossir les rangs de ces manifestants qui usent de tout pour attirer l'attention, soutenus par certains qui veulent manipuler les foules et transformer ces réclamations en affrontements entre forces de l'ordre et citoyens. Heureusement, à ce jour, et malgré les nombreuses manifestations qui ont secoué la ville du côté des cités «Les lauriers roses», «les Allemands», «El Fakharine» ou la Place d'Armes, il n'y a pas eu de heurts et ces «crises» passagères ont été réglées dans le calme. Ce qui est incompréhensible dans ces mouvements de foule, c'est que l'on bloque la route, empêchant ainsi la circulation de tout véhicule, même une ambulance transportant un malade ou un blessé grave. La dernière manifestation en date- et qui relève de l'insolite- c'est que l'on a coupé toute circulation au niveau du Cours de la Révolution, c'ur battant de la ville de Annaba, parce qu'un escalier s'est effondré dans une vieille maison située derrière la rue du CNRA et on réclame des logements pour ça.Il faut dire qu'à Annaba, c'est devenu automatique, à chaque publication de liste de bénéficiaires de logements sociaux, il y a manifestation devant le siège de la daïra ou de la wilaya. «Quoi que l'on fasse, il y aura toujours des protestations parce que le nombre de logements est très inférieur à la demande, et en plus, tout le monde veut avoir un logement en même temps. Ce n'est pas possible de satisfaire toutes les demandes», nous confie un fonctionnaire. Récemment, la société civile a pris le relais pour prendre en charge la situation et essayer de sensibiliser les citoyens au niveau des quartiers populaires; Ainsi, le président de la ligue des associations de quartiers s'est réuni avec des représentants des citoyens en présence du chef de cabinet de la wilaya pour expliquer à ces derniers que ce n'est pas là le meilleur moyen de réclamer ou de protester et que les voies légales de recours existent, «Ces listes sont affichées au niveau des quartiers concernés par l'attribution ; si le nom d'un indu bénéficiaire y figure, il y a le recours, cette façon d'exprimer sa colère n'est pas la bonne parce que cela n'aboutit à rien ; le recours auprès de la commission est le meilleur moyen et il s'agit, pour nous, d'expliquer cela à nos voisins de quartier pour épargner à la ville ces manifestations dont elle n'a vraiment pas besoin et pour couper la route aux manipulateurs de tous bords qui promettent monts et merveilles à des citoyens dans le besoin. A l'approche des élections, ces gens redoublent d'efforts pour créer une instabilité et se présenter, plus tard, en sauveurs. Eh bien, cela ne marchera pas !» nous a déclaré un président d'association de quartier.
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Posté Le : 04/02/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M R
Source : www.latribune-online.com