Algérie

Déficit de 1,73 milliard de dollars de la balance commerciale



Déficit de 1,73 milliard de dollars de la balance commerciale
Depuis quelques mois l'Algérie enchaîne les déficits. Après avoir enregistré 341 millions de dollars durant les deux premiers mois de 2015, le déficit de la balance commerciale s'est davantage creusé durant ce premier trimestre. Selon les Douanes algériennes, le déficit a atteint 1,73 milliard de dollars au premier trimestre 2015, contre un excédent de 1,83 milliard de dollars à la même période de 2014. Le bilan du Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis) précise que durant la période de référence, les exportations ont chuté de 30,1% passant 16,17 milliards au premier trimestre de 2014 à 11,31 milliards de dollars durant les trois mois de 2015. Quant aux importations, le Cnis fait état d'une baisse de 9,06%, se chiffrant à près de 13,04 milliards de dollars durant ce premier semestre contre 14,34 milliards durant la même période de l'année écoulée.Ces chiffres confirment encore une fois l'impact de la chute drastique des prix du pétrole sur les équilibres macroéconomiques du pays. Le bilan du Cnis précise sur ce plan que les exportations d'hydrocarbures, qui ont représenté près de 94% du total des exportations, ont baissé de 4,94 milliards de dollars, soit 31,75%. Elles sont passées de 15,56 milliards durant les trois premiers mois de 2014 à 10,62 milliards en 2015. Les exportations hors hydrocarbures, quoique en hausse de 12,34%, restent toujours insignifiantes avec 6,04% du volume global des exportations, soit 683 millions de dollars.Toujours dans le même chapitre, l'agence américaine Bloomberg a révélé, hier, que les réserves de change de l'Algérie ont enregistré en janvier dernier leur plus forte baisse mensuelle depuis 30 ans en se basant sur des données du Fonds monétaire international (FMI). La baisse estimée à 11,6 milliards de dollars est liée, explique la même source, à la forte chute des prix du pétrole qui persistent depuis l'année dernière et dont l'impact s'est ressenti fortement dans des pays tels que l'Algérie et le Nigeria. L'agence qui cite de nombreux observateurs de la scène énergétique, assure que les prix du pétrole se stabiliseront dans la fourchette de 60 à 70 dollars le baril sur le long terme, et ce, malgré une amélioration de la croissance économique. Elle rappelle même les mises en gardes du gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, quant à la fragilité de la position budgétaire du pays face à la chute des prix du brut.Ce dernier avait indiqué récemment que la poursuite de l'emballement des importations de biens et la baisse des exportations s'étaient traduites par une forte contraction de l'excédent commercial en 2014, en s'établissant à 0,59 milliard de dollars, contre 9,73 milliards en 2013, soit le plus faible excédent commercial jamais enregistré depuis 1998.Enfin, selon les données du Cnis, 49,37% des importations algériennes ont été effectuées auprès de l'UE, tandis que 73,4% des exportations du pays ont été destinées vers cette zone. Par rapport au 1er trimestre 2014, les importations algériennes auprès de l'UE ont reculé de 13,18%, pour atteindre 6,44 milliards de dollars durant le 1er trimestre 2015 contre 7,41 milliards au 1er trimestre 2014. Les exportations vers les pays de l'UE ont atteint près de 8,3 milliards de dollars durant le 1er trimestre 2015, contre 10,54 milliards à la même période de l'année dernière, soit une baisse de près de 21,3%.A travers ces chiffres, les pays de l'Union européenne (UE) restent les principaux partenaires commerciaux de l'Algérie. Par pays, la Chine maintient encore sa place de premier fournisseur du pays, suivie par la France, l'Italie et l'Espagne.S. B.




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