Algérie

Déficit annuel de 100 000 tonnes de sardines



Déficit annuel de 100 000 tonnes de sardines
Les sardiniers algériens ne pêchent que 50% des besoins nationaux. C'est ce qu'a révélé, hier, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques en marge du regroupement régional Est de consolidation de la stratégie nationale et du programme quinquennal 2015-2020 «Aquapêche bleue 2020», organisé hier à Annaba.Selon les analyses des experts appelés à contribution, il y a un déséquilibre entre l'offre et la demande de sardine. En chiffres, ce sont 100 000 tonnes de ce poisson bleu qui sont pêchées annuellement pour une demande estimée à 200 000 tonnes, soit 50% des besoins nationaux», affirme le ministre. A la question de savoir pourquoi le prix de la sardine ne baisse jamais, le ministre a indiqué que «la vente de la sardine passe par des circuits flous de trafic de poisson.Les habitants des villes côtières ne mangent jamais la totalité de la sardine pêchée chez eux. A cela, il faut ajouter la vente aux grossistes qui augmentent la marge bénéficiaire. En revanche, nous envisageons de mettre en place, dans chaque wilaya côtière, un marché de gros dont les transactions seront réglementées».En ce qui concerne la pêche au thon, Sid Ahmed Ferroukhi a confirmé que «L'Algérie a pêché la totalité de son quota bien avant la fin de la campagne, dont le délai prévu était le 24 juin. La flotte algérienne engagée, soit huit armateurs nationaux, avait pu pêcher 243 tonnes attribuées à l'Algérie par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (ICCAT)». Sur le plan local, M. Ferroukhi a annoncé : «Dans le cadre du prochain quinquennat, il est prévu la réalisation d'un port de pêche d'envergure. Le site qui devra l'abriter est situé entre le littoral de Annaba et d'El Tarf.A cela il faut ajouter la mise en place d'une école de formation pour les plongeurs, en prévision de l'ouverture de la pêche au corail prévue dans le courant de l'année prochaine.» Par ailleurs, il n'a pas manqué de relever que quelque 95% des bateaux de pêche sont dans un état vétuste, appelant les armateurs locaux à exploiter les facilités accordées via les dispositions de financement mises en place par l'Etat pour les renouveler.Rappelons qu'en présence des experts nationaux et étrangers et de l'ensemble des acteurs et partenaires concernés par le secteur de la pêche venus de plusieurs wilayas de l'est du pays, les organisateurs de cette rencontre ont souligné qu'«un cycle de rencontres régionales Est-Centre-Ouest, devant déboucher sur une rencontre nationale, prévue le 4 décembre prochain à Alger, est programmé, dans le cadre de l'élaboration de la stratégie nationale du secteur de la pêche et de l'aquaculture».Depuis juin 2013, 46 rencontres ont été organisées à travers toutes les régions dont la clôture de la phase de concertation élargie est prévue en décembre prochain. En mai 2015, le ministère passera à la phase de conception du programme «Aquapêche 2020». Ce dernier nécessite une enveloppe de 170 milliards de dinars, tous financements confondus. L'objectif assigné est la création de plus de 30 000 postes d'emploi directs dans le secteur de la pêche et de l'aquaculture qui renforceront les rangs des 70 000 travailleurs déjà en activité.




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