La rentrée universitaire se déroulera dans de bonnes conditions. Cette sacro-sainte déclaration est répétée à satiété par les premiers responsables des secteurs de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle. Il n'a jamais pu en être autrement à l'approche du grand rendez-vous, celui de la reprise des cours après les grandes vacances. On assure à chaque fois que toutes les conditions sont réunies pour une rentrée sans problèmes et une année sans histoires. L'énumération des moyens mis en place est inévitable, la litanie accompagne la profession de foi, le tout devenu un rituel. Mais tout le monde sait que l'enfer est pavé de bonnes intentions. Car entre les dires et la réalité que vivent les intéressés, il y a un fossé que seule une réelle prise en charge pourra combler. L'année universitaire est en train de démarrer en douceur, les étudiants retrouvent les campus tels qu'ils les ont quittés quelques mois plus tôt. Dans certaines universités, ces derniers (les étudiants) sont livrés à l'insécurité, n'importe qui pouvant y accéder par différents passages du fait de clôtures faillibles, transformées en passoires par des «visiteurs» indésirables. Les agressions sont d'ailleurs courantes, des intrus s'en prennent souvent à des étudiantes et à des étudiants sans que personne n'intervienne. C'est aussi le cas dans les résidences universitaires où des étrangers aux lieux y accèdent facilement. La franchise universitaire existe-t-elle quand n'importe quel énergumène peut y entrer en toute aisance ' Peut-on considérer que les «locataires» des résidences universitaires y séjournent en toute quiétude quand les lieux sont ouverts à tous ceux qui veulent s'y introduire ' La complicité des agents est engagée quelquefois, il faut le dire, mais c'est parce qu'il y a défaillance de la part de la tutelle et des responsables que de telles comportements sont possibles. Ces lacunes, à tous les niveaux de responsabilité, sont souvent à l'origine de désastres et provoquent mort d'homme. Les exemples sont nombreux. Les intoxications alimentaires sont courantes, les cas de résidences universitaires à Constantine où des centaines d'étudiants en ont été victimes sont encore dans les mémoires. L'incurie est telle que 7 étudiants ont perdu la vie en mai dernier dans une explosion de gaz au restaurant de la résidence universitaire Bakhti-Abdelmadjid de Tlemcen. L'insécurité règne aussi dans ces lieux du savoir et de la sérénité avec toutes ces bonbonnes de gaz qui y circulent, les étudiantes y préparant leurs propres repas pour pallier à la mauvaise qualité de la nourriture. La garantie d'une année universitaire sans problèmes, c'est parer à tout cela et assurer la sécurité des étudiants. Quant au niveau de l'enseignement prodigué et aux moyens pédagogiques, ceci est une autre histoire.
R. M.
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Posté Le : 30/09/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rachida Merkouche
Source : www.latribune-online.com