«Le film sortira d'ici cinq ans»Le Salon de l'audiovisuel et des métiers du spectacle qui a démarré hier et se tient jusqu'au 30 mai a été inauguré lundi dernier en présence de conseiller général du ministre de la Communication où il a été rendu hommage au pionnier du 7e art algérien Tahar Hannache, dans l'espace de l'association Lumières où des caméras sont exposées, non loin du salon où se tiennent plusieurs stands comprenant du matériel, sons et autres techniques pour les ingénieries du spectacle, mais aussi de la télé ou encore du cinéma. Dans ce dernier volet, la société de production Laith Média, présente en force, via notamment la projection de plusieurs films au programme, s'est illustrée lors de cette cérémonie d'inauguration par la présence de M.Deffali Djilali, dessinateur de bande dessinée, entre autres de l'Emir Abdelkader mais aussi de Assassin Scread, devenu par la suite le jeu vidéo le plus vendu au monde. Rencontré sur les lieux du Palais de la culture, il nous parle de son projet d'écriture d'un film long-métrage d'animation en trois D.L'Expression: Vous êtes au Sonim pour quel sujet'Defalli Djilali: L'objet de ma présence ici est de présenter le projet d'un long-métrage que je suis en train de réaliser. J'ai donc créé les caractères design de tous les personnages. J'ai créé chez Laith Media pour ce faire mon studio d'animation. Mon film s'appellera Azhar.On s'est beaucoup inspiré de personnages tels que l'Emir Abdelkader. C'est d'ailleurs suite à la BD que les gens de Laith Média m'ont contacté. Du coup, on a décidé de travailler sur l'état d'esprit, l'intelligence et le côté poète et guerrier de l'Emir Abdelkader. On est en train de retranscrire toute cette histoire-là à Cordoue.Pourquoi Cordoue'L'Andalousie pourquoi' Parce que je trouve qu'il y a une magnifique architecture là-bas, de magnifiques palais à Cordoue. Je ne voulais pas situer cette histoire en Algérie ou dans un pays maghrébin. Cordoue était un exemple de mixité et de religion à l'époque. Je voulais que ce film d'animation reflète un peu tout ça.Vous en êtes à quel stade de la réalisation'Le scénario est quasiment fini. On est en train de travailler avec un grand scénariste du cinéma français qui est aussi un de mes scénaristes car j'adapte aussi ses romans. Il s'agit de Benjamin le Grand. J'ai écrit plusieurs scènes de l'histoire mais je lui laisse à lui en fait la charge et beaucoup de liberté pour récrire tout ça.Pour la réalisation des personnages, on travaille actuellement avec un studio qui s'appelle Mikros Image qui a réalisé d'ailleurs le dernier Astérix. Actuellement, je suis en train de créer le décor avec eux aussi. On en est train de faire plein de choses en même temps.Il sortira quand'On n'a pas vraiment de date prévue. On est quand même une petite structure. On est en train de chercher des fonds, on fait des salons d'animation. Nous revenons du Japon où nous avons eu un très bon accueil. On a été aussi à Tokyo, pareil, un très bon accueil. On avance petit à petit. Je me suis donné en moyenne entre trois et cinq ans environ. Un film d'animation c'est très long. Si vous regardez le film de Jamel Debouzze qui est sorti dernièrement, ils ont fait sept ans pour le faire et eux ils avaient vraiment les moyens.Pourquoi ce nom de Azhar'J'étais toujours parti sur le nom de l'Emir. Jusqu'à il y a une semaine, mon coscénariste me demandait encore pourquoi je l'appelais comme ça' Je ne sais pas pourquoi. Mais en fait il ne peut pas être l'Emir. Il va devenir un sultan. On a cherché des prénoms et on est tombé sur celui-là parce que l'un de mes associés était fan de Azur et Asmar. On a beaucoup cherché de vieux prénoms maghrébins et autres et on a trouvé celui-là.
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Posté Le : 29/04/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : O HIND
Source : www.lexpressiondz.com