Les chiffres, aussi bien ceux fournis par les autorités sanitaires que ceux de l'OMS et néanmoins disponibles sur Internet (sachant que tout le monde surfe sur la Toile) ne semblent pas inquiéter les fumeurs, alors que l'on commence de plus en plus jeune à griller sa première cigarette. On aperçoit avec effarement des enfants qui ont encore leurs dents de lait (9-10 ans) mettre du plaisir à faire comme les grands et fumer sans gêne aucune dans la rue, alors que chez lesadolescents, c'est devenu chose courante. Un bonbon après la cigarette et le tour est joué pour diminuer l'odeur (notre étonnement est encore plus grand à voir ces gamins user d'astuces pour tromper la vigilance des parents, si vigilance il y a). La curiosité d'abord (qui commence tôt) puis l'accoutumance à un poison qui leur mine les poumons et la santé. Dans lesétablissements scolaires, la vigilance n'y est pas non plus puisque la cigarette y a fait son entrée depuis longtemps. Une étude menée en milieu scolaire dans les établissements du cycle moyen à Oran à fait ressortir que 4% des collégiennes fument, et que «e-tabagisme prend de plus en plus de l'ampleur en milieu des adolescentes (qui commencent à fumer) à partir de l'âge de 13 ans, alors qu'auparavant ce n'était qu'à partir de 20 ans» qu'elles commençaient à fumer pour la première fois. Notre pays a ratifié la convention cadre de lutte contre le tabagisme en 2003, convention qui n'est toujours pas appliquée sur le terrain, tout comme elle a mis en place une réglementation anti-tabac, notamment l'interdiction de fumer dans les lieux publics. Interdiction restée sans effet puisque la fumée continue à emplir ces endroits (lieux de travail, guichets, restaurants, salons de thé...) au grand dam desnon-fumeurs, alors que l'exposition de ces derniers à la fumée de cigarette augmente chez eux 30% le risque de cancer du poumon. Tout le monde sait quel'inhalation de fumée des autres n'est pas sans danger, et pourtant, ils sont toujours aussi nombreux (les fumeurs) à ignorer superbement leur entourage et les risques (parfois mortels) auxquels ils exposent les personnes présentes. Plus grave encore, ces adultes qui fument en présence de leurs enfants en bas âge, que ce soit à l'intérieur d'une pièce dans le domicile familial ou dans un véhicule. Il faut dire que la sensibilisation est totalement absente sur les médias, surtout à la télévision, et que les pouvoirs publics se limitent à la Journée mondiale sans tabac (ce n'est même pas une journée de lutte contre le tabagisme) pour évoquer presque du bout des lèvres le tabagisme etses méfaits.R. M.
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Posté Le : 01/06/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rachida Merkouche
Source : www.latribune-online.com