Algérie

Découverte d'un second charnier de soldats exécutés par l'ancien régime d'al-Bachir



Les corps de 28 officiers de l'Armée soudanaise, qui avaient tenté un coup d'Etat en 1990 pour renverser l'ex-président Omar al-Bachir, ont été découverts dans une fosse commune à Omdurman, ville jumelle de Khartoum, a annoncé le parquet jeudi, cité hier par les médias. Il s'agit du second charnier découvert depuis la chute de l'autocrate, qui avait dirigé le pays d'une main de fer durant 30 ans. C'est sur la base d'informations recueillies par une commission d'enquête mise en place par les services du procureur, après le renversement de Omar al-Bachir, que la fosse commune a été trouvée. "Il aura fallu trois semaines et la participation de 22 experts de différents services pour la localiser. Des opérations sont en cours pour exhumer les corps, et des médecins procèdent à des tests pour les identifier", a ajouté dans un communiqué le procureur.À la mi-juin, une fosse commune renfermant les corps de dizaines de soldats, exécutés en 1998 par l'ancien régime, alors qu'ils tentaient de déserter, avait été mise au jour par la commission chargée d'enquêter sur les meurtres commis dans le camp militaire d'Ailefoun, au sud-est de Khartoum. En avril 1998, plusieurs dizaines de jeunes conscrits avaient été tués en tentant de s'échapper du camp insalubre d'Ailefoun où se déroulait leur formation, afin de rejoindre leurs familles pour la fête musulmane de l'Aïd El-Adha. Rejetant les accusations qui leur étaient adressées, les autorités soudanaises d'alors, répondant à l'ex-président Omar al-Bachir, avaient affirmé que les jeunes soldats étaient morts noyés dans le Nil bleu. Officiellement, 55 corps ont été repêchés après que le bateau transportant les conscrits eut coulé. Cette version officielle a rapidement été contestée par des rescapés, des familles de victimes qui n'ont jamais reçu les dépouilles de leurs proches, ainsi que plusieurs groupes d'opposition qui estiment à des centaines le nombre de victimes.
R. I./Agences


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