Décoration florale : Un artisanat en fleurs séchées

Derrière son timide sourire, se dissimule toute l'amertume de cette artisane en décoration florale. Mme Ghezlane continue à  se sacrifier pour développer cet artisanat, en formant des jeunes en décoration florale. Avec ses idées et son imagination, elle arrive à  concevoir et fabriquer des oeuvres à  l'aide d'herbes et de fleurs, qu'elle cueille dans les champs des  wilayas de Boumerdès, Tizi Ouzou, Blida et Médéa.L'Association des arts et culture d'Alger avait invité des artisans pour une exposition variée.
C'est à  ce titre que l'artisane en décoration florale est présente à  l'hôtel Mercure d'Alger, depuis le 12 décembre jusqu'au début de l'année 2011. Confrontée à  de multiples problèmes et d'humiliations, Mme Ghezlane s'interroge sur la mise à  l'écart des artisans honnêtes par un individu, chargé d'étude à  l'Angem. «Heureusement qu'il existe dans notre pays des hommes qui nous aident dans notre métier», déclare-t-elle. «Si l'Etat a mis en place des dispositifs de soutien aux jeunes et aux artisans, il faut que les premiers responsables de l'Angem se penchent sur le cas de leur personnel qui sont en contact direct avec les artisans, quand il s'agit d'organiser les expositions en vue de promouvoir l'artisanat de notre pays», dira t-elle encore. L'artisane, qui a toujours demandé la vérité sur la situation de l'artisan et dénoncé les manœuvres opaques, fait l'objet d'exclusion de la part de certains représentants de l'Angem. La qualité de ses produits lui a permis de participer au Festival de la chanson amazighe. Elle a même été chargée, par un mouvement associatif local de Béjaïa, de décorer les espaces où avaient eu lieu des manifestations culturelles.
La décoration florale s'est métamorphosée avec le sérieux des artisanes, à  l'image de Mme Ghezlane, qui propose aux citoyens des cadeaux réalisés à  base de poterie décorés entièrement en fleurs séchés, pour cette fin d'année 2010.