Algérie

Déconstruire les aveux et les dénis (2)



Cautionner les écarts de conduite inacceptables de bédouins fortunés qui paient, en fait si peu cher, leur droit de venir librement et quand ils veulent planter leurs guitounes luxueuses là où d'immenses étendues livrées au braconnage leur sont réservées. Décimer des espèces animales qui pensaient pouvoir se reproduire chez nous en toute liberté. A l'abri de prédateurs associés à un Ouyahia qui vend la mèche sans le faire vraiment quand il reconnaît n'avoir pas été le seul à bénéficier des largesses d'aussi détestables complices. Mais ce dernier ne nous a rien appris que nous ne sachions déjà. On se doutait bien que l'ex-Premier ministre n'était pas l'unique bénéficiaire des largesses émiraties. Des témoins locaux ont régulièrement rapporté comment les monarques écumeurs du Golfe allaient au massacre, en toute impunité, protégés par des escadrons de la Gendarmerie nationale.Les locaux savaient qu'ils n'avaient pas intérêt à perturber la récréation sanguinaire. Personne n'avait intérêt à s'approcher du territoire destiné à la chasse sous peine de représailles. Ainsi allait la vie sous le règne d'un potentat désormais abandonné par ses anciens courtisans. Quant à imaginer que s'embarquer dans une aussi méchante aventure échouerait un jour ou l'autre dans une impasse, parions qu'aucun de ces messieurs ne s'en serait jamais douté. Il n'y a pas une affaire dans laquelle ils ne sont pas mutuellement impliqués. Pas par amitié, ce qui expliquerait la solidarité dont ils auront fait montre les uns envers les autres.
«Je te tiens, tu me tiens pas la barbichette.» Chacun aura de quoi impliquer son complice conjoncturel. Celui qui se sera laissé tenter par l'enrichissement illicite. Rien ne leur aura échappé. Quand on pense que, pour se disculper, ils n'ont aucun scrupule, y compris le conseiller et frère du Président déchu, à imputer toutes les dérives à Bouteflika. Et ils font comme si on les avait contraints de faire ce pourquoi ils sont jugés aujourd'hui !
L'avenir nous dira si les condamnations ne tourneront pas court. Parce que si l'on connaît les verdicts, on ne sait rien de ce qui est supposé être récupéré.
M. B.


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