Algérie

Déconnexion



Depuis la dissolution du Comité populaire de la ville d?Alger (CPVA) et sa substitution par le mode opératoire des Epic, les choses ne tournent plus en rond dans l?ensemble des 57 communes que compte la capitale. La déconnexion n?est pas moins évidente entre Netcom, Asrout, Hurbal, Erma, Edeval et autres offices de services. Autant d?établissements publics dont le fonctionnement n?a de cesse de montrer des signes d?essoufflement, à travers une gouvernance qui laisse à désirer. Ces structures à caractère industriel et commercial (on ne voit pas les bénéfices qu?elles peuvent engranger) ont été créées pour faire face à un besoin ne pouvant pas être correctement effectué par une entreprise privée. Soit. Depuis, le degré de dégradation de la cité s?accentue, la ville se « rurbanise » et le cadre de vie s?amoche à mesure que nous avançons dans le temps et l?espace. Le manque d?efficacité, de cohérence et de rigueur qui caractérisent la gestion de nos Epic fait, désormais, partie des m?urs entrepreneuriales. On fait carrément dans l?embrouille et on prend un malin plaisir à se déresponsabiliser, non sans jeter la balle à l?autre. Chacun défend son registre au moment où les habitants d?une cité, en butte à un problème d?assainissement, donc une question qui relève de la salubrité publique, ne savent plus à quel saint se vouer pour régler ce qui les entortille : un égout à ciel ouvert déversé à même un lit d?eaux pluviales. Ce qui ne signifie pas moins un réceptacle de foyer pestilentiel qu?il charrie avec, en prime, son lot de MTH. Les services hydrauliques qui ont foutu la pagaille, eux, s?en lavent les mains ; la Seaal, qui a hérité de la situation, ne sait plus sur quel pied danser, l?ONA s?occupe d?un autre chapitre d?assainissement, Asrout rappelle à chaque fois à qui veut l?entendre qu?il est dépassé et les services d?hygiène de la commune ? c?est un lieu commun ? ne servent plus à grand-chose, sinon une caisse d?enregistrement de griefs et plaintes des pôvres « bougres » de contribuables. Pas plus ! S?il est vrai que ces gestionnaires de la cité ont comme dénominateur commun le chapitre assainissement, il n?est pas loisible à l?administré de situer les frontières. Celles-là mêmes qui déterminent où commence et où finit la tâche de nos Epic. A qui incombe la mission ? Qui est responsable et qui ne l?est pas.


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