Algérie - Seraidi

DÉCONFINEMENT À ANNABA: Seraïdi et la Grande Plage retrouvent des couleurs



DÉCONFINEMENT À ANNABA: Seraïdi et la Grande Plage retrouvent des couleurs


Particulièrement prisée tant par les touristes que par les habitants de la région pour les conditions climatiques exceptionnelles qu’elle offre, la commune de Seraïdi connaît une fréquentation morose pour ne pas dire nulle en cette fin de mois d’août. La raison: la pandémie de coronavirus et le confinement qui ont forcé à l’isolement, de longs mois durant, cette petite ville haut perchée sur le mont de l’Edough.

“Une période sombre qui a pesé lourdement sur l’activité de l’hôtel El-Mountazah et des deux ou trois restaurants du village, notamment, qui ne désemplissaient jamais en pareille période”, se plaint M. Trad, l’un des édiles locaux.

Ce dernier rappelle que la vie économique de Seraïdi connaît généralement un essor appréciable à partir du mois de mars jusqu’à la fin octobre avec la venue dans ses murs de milliers de gens de passage, pour passer des semaines, voire des mois, sinon pour une simple nuitée.

“Les familles des différentes régions du pays, surtout celles du sud du pays et même de l’étranger, viennent ici pour profiter de la qualité unique de l’air de djebel Edough. Il ne faut pas oublier que Seraïdi est situé à près de 1.000 m d’altitude, en plein milieu d’un massif végétal de 68.824 ha de chênes-lièges, de chênes zènes, de châtaigniers et de bruyères et qui fait face à la mer. Des atouts exceptionnels qui pourraient, s’ils venaient à être utilisés à bon escient, faire de notre localité la destination touristique la plus courue au niveau international”, soutient notre interlocuteur en signalant que des tour-opérateurs ont approché l’APC à plusieurs reprises, il y a quatre ans, pour convenir de l’organisation de séjours au profit de touristes allemands, hollandais et français.

Il faut dire que ce village créé en 1847 a de tout temps attiré les amoureux de la nature, de par sa situation à proximité du fameux mont Bouzizi et, plus bas vers la mer, des baies de Chetaïbi et de Aïn Berbar.

Deux sites côtiers d’une rare beauté qui ont été retenus, sans pour autant être concrétisés par les pouvoirs publics pour faire partie du projet de zones d’extension touristique de Annaba et de Chetaïbi. Ces projets sont évoqués avec beaucoup d’amertume par les professionnels locaux du tourisme, lesquels déplorent le peu d’engouement ou, pour être plus clair, l’indifférence dont font montre les autorités publiques à l’égard de ce qui pourrait constituer une richesse non négligeable pour toute la région.

Parmi ceux-ci, Djamel Messen, l’incontournable propriétaire du restaurant le Chalet qui jouxte le Centre de regroupement des sportifs d’élite (ex-Centre régional d’éducation physique et sportive, Creps) de Seraïdi. Pour cet ancien cadre de l’Entreprise de gestion touristique, qui a fait ses armes au sein de l’hôtel El-Mountazah, avant de se lancer avec bonheur dans la restauration traditionnelle, il est grand temps de lancer les fameuses ZET tout en ouvrant des cycles de formation spécifique au profit des jeunes, en prévision de cette ouverture à l’investissement touristique.

“Rien que pour notre petite localité, nous disposons d’une assise considérable pour réaliser le fameux plan d’aménagement touristique qui pourra générer richesses et emplois. La grande plage d’Oued Boqrat qui baigne le piémont de l’Edough gagnerait à être agencée et développée pour peu qu’on y mette les moyens”, assure notre interlocuteur.

Rien de plus vrai, constate-t-on, au vu du nombre impressionnant de véhicules qui empruntent quotidiennement les routes qui mènent vers cette plage de sable fin, parfaitement dessinée entre mer et montagne. Selon les statistiques de la Protection civile, on dénombre pas moins de 3.000 estivants qui rallient chaque jour Oued Boqrat pour faire trempette dans les eaux d’un bleu pur de cette plage, dont la profondeur est à peine d’un mètre par endroits, ce qui en fait un bassin idéal pour les enfants.

On signalera que l’accès par route à cette baie est devenu aisé depuis que les tronçons endommagés du 8e kilomètre ont été réparés.

“Des patrouilles de gendarmerie sillonnent constamment cette voie d’accès afin de sécuriser toute cette zone boisée. Les maîtres nageurs et les secouristes assurent une permanence au niveau de ce plan d’eau afin de parer à tout incident”, indique un sapeur-pompier rencontré sur les lieux.


A. Allia


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