Algérie

Décollage en douceur du solaire en Algérie !



Les plus grands producteurs d'hydrocarbures investissent de plus en plus dans le renouvelable et accordent une attention particulière au développement de cette énergie alternative, sans renoncer à l'exploitation des énergies fossiles.L'Algérie, principal producteur de gaz naturel en Afrique s'efforce, de son côté de répondre, parallèlement, aux objectifs climatiques qu'elle s'est fixée et promet de réduire ses émissions de gaz à effet de serre, mais aussi d'engager de nouveaux projets d'investissement dans le secteur des énergies propres, tentant de rattraper son retard en la matière et effacer les échecs du passé. Rebondir. Après l'abandon définitif du mégaprojet ''Desertec'', le pays a lancé en décembre 2021 un nouveau projet de centrale solaire photovoltaïque, dénommé Solar 1.000 mégawatt (MW), dont le traitement de l'appel d'offres lancé fin 2021, par la Société Algérienne des Energies Renouvelables dénommée ''SHAEMS''.
En parallèle, le Gouvernement a lancé un méga projet de 15.000 MW d'énergie solaire d'ici à 2035 dont l'ouverture des plis du projet de 2.000 MW, inscrit dans le cadre de ce vaste programme, a eu lieu le 23 juillet écoulé. Quant à l'ouverture des plis du projet de Solar 1.000 MW, dont l'appel d'offres national et international a été lancé fin décembre 2021 est prévu au mois de septembre courant, selon le Président-directeur général de la Société nationale de l'électricité et du gaz, Sonelgaz, Mourad Adjal. Il a annoncé, également, en marge de la cérémonie de l'ouverture des plis du projet 2.000 MW, « le lancement d'un programme de
3.000 MW en novembre prochain ». Le groupe ne cache pas son ambition de devenir un leader en Afrique en matière de production de l'énergie renouvelable. Il va falloir faire face à une rude concurrence régionale et internationale, diversifier et multiplier les investissements dans le secteur. C'est un impératif pour l'économie nationale, fortement dépendante du secteur des hydrocarbures.
L'Algérie ne renoncera certainement pas à l'exploitation des énergies fossiles qui offrent des profits colossaux au pays, mais aussi un accès privilégié au marché européen. Bien au contraire, le pays veut fournir de l'électricité renouvelable à l'Europe, mais pas dans l'immédiat. La production nationale de l'électricité à bas carbone est très faible. Pour prétendre à l'exportation, l'Etat doit investir davantage dans le secteur et faciliter l'accès à ce marché aux investisseurs nationaux et étrangers, d'une part.
D'autre part, apprendre au consommateur algérien, grand consommateur de gaz naturel et d'électricité, à rationaliser sa consommation et renforcer les programmes de formation dans le secteur.
Impliquer davantage les jeunes porteurs de projets et les compétences nationales dans le développement du renouvelable. Le manque de formation et de qualification dans ce domaine est très visible et handicapant.
Pour remédier à cette lacune, le Commissariat aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique (Cerefe) déploie de grands efforts. Il a fait état de l'existence de « 101 centres et établissements de formation dans les EnR et l'efficacité énergétique fin 2022 contre seulement 59 centres existant à la fin décembre 2021 ».
Le nombre de centres et d'établissements de formation du capital humain nécessaires à la réalisation des différents programmes de développement en la matière a presque doublé.
La puissance d'énergies renouvelables installée s'est élevée à 589,7 MW en 2022
La maîtrise des processus des nouvelles technologies est aussi nécessaire pour développer le renouvelable et augmenter la production. Egalement, accélérer la transition énergétique du pays qui commence à prendre de l'élan. Selon le troisième bilan des réalisations dans le domaine des énergies renouvelables en Algérie pour la période 2020-2021-2022 du Cerefe, repris par l'APS et plusieurs autres médias, « la puissance d'énergies renouvelables (EnR) installée à la fin décembre 2022 au niveau national s'est élevée à 589,7 MW dont 460,8 MW hors hydroélectricité englobant 422,6 MW raccordées au réseau et 38,2 MW hors réseau ».
Le rapport a évoqué, la hausse du recours de plusieurs secteurs aux énergies renouvelables hors réseau, notamment pour l'électrification des sites isolés, l'éclairage public, la solarisation des écoles, systèmes et réseaux de transmission, pompage d'eau, notamment pour les puits de parcours pour l'abreuvement du cheptel et pour l'irrigation ».
L'intégration des énergies renouvelables hors réseaux est en hausse. Cette énergie sera, sûrement intégrée dans les réseaux électriques, sur le long terme.


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