Algérie

Décollage difficile '



La limitation des vols internationaux n'a plus aucune raison d'être. Pourtant, rien n'a eu raison de l'intransigeance des pouvoirs publics qui ont prolongé le dispositif de l'ouverture partielle des frontières. Ni l'application des protocoles sanitaires filtrant les voyageurs à l'arrivée et au départ de tous les pays, qui ont instauré une sécurité incontestable ni la décrue des contaminations au niveau planétaire n'ont pu convaincre les autorités algériennes de procéder à la réouverture totale des frontières et au renforcement des vols internationaux. Fermées depuis le mois de mars 2020, les frontières algériennes aériennes et terrestres n'ont été rouvertes partiellement que plus d'un an plus tard, au début du mois de juin 2021. Et ni la colère provoquée au sein de la communauté algérienne établie à l'étranger ni les moyens de contrôle très efficaces en vigueur au niveau des frontières n'ont fait changer d'avis les pouvoirs publics, qui ont maintenu la limitation drastique des vols internationaux contre vents et marées. Le programme de la compagnie aérienne nationale se résumait à quelques liaisons avec quelques capitales européennes. A-t-on eu raison ou tort de ne pas ouvrir totalement les frontières du pays ' La question divise ceux qui pensent que cela a évité la catastrophe sanitaire au pays, permettant de maîtriser la propagation du Covid-19, notamment ses variants les plus virulents, et d'autres qui croient que cela n'a que trop pénalisé les Algériens établis à l'étranger notamment, et porté un sérieux coup à la compagnie aérienne nationale, en bute, sans cela, à d'énormes problèmes financiers. Et le débat n'est pas encore clos deux ans après la fermeture des frontières. L'Algérie reste l'un des rares pays à garder ses frontières partiellement closes. Mais il semble qu'on arrive au bout du tunnel avec cette faible circulation du virus enregistrée un peu partout dans le monde, et l'augmentation légère des liaisons aériennes internationales. Dans un communiqué publié le 5 mars dernier, le ministre des Transports relève « les efforts de son département » pour augmenter le nombre de vols au cours des prochains jours, « ce qui contribuera à alléger la pression sur Air Algérie, ainsi qu'un retour des prix des billets à des niveaux acceptables », a souligné la même source. Est-ce qu'il ne devait pas dire que pareille décision est une prérogative du Comité scientifique de suivi de la propagation du Covid-19, dont l'avis sur le sujet motive la décision du président de la République de maintenir ou de suspendre la fermeture partielle des frontières ' A moins que la décision de la réouverture des frontières soit acquise et qu'il ne reste qu'à mettre au diapason la compagnie aérienne nationale, qui peine à reprendre son envol.


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