L'effondrement de l'économie et de l'Etat à moyenterme est inéluctable si l'on continue avec ce systèmede gouvernance. » Les prévisions apocalyptiques quidonnent froid dans le dos n'ont pas été faites par unquelconque économiste, mais par Ahmed Benbitour, ancienPremier ministre, connu pour sa compétence, sa probitémorale et intellectuelle. Un autre ancien chef de gouvernementavait tenu à peu près les mêmes propos en cercle restreintque le pays est miné et que des bombes à retardementont été placées partout en vue de leur explosion à la fin de cesystème.Les deux hommes, malheureusement, expriment le pessimismeambiant et personne n'osera les démentir, même les laudateursdu régime.Tout le monde sait que l'Algérie est placée dans les mauvaispelotons par les organismes internationaux, que ce soit enmatière de gouvernance, de climat des affaires, de corruption,de sport, etc. Le pouvoir cherche à faire avaler les couleuvresaux citoyens, mais la réalité est là. Démontrant encoreune fois sa faiblesse, il a fait de l'exception une règle. Eneffet, il a promulgué, usant et abusant de l'ordonnance, uneloi de finances complémentaire qui donne l'impression d'avoirété faite dans la précipitation. Pour preuve, il a rapidementrevu certains de ses aspects. Il n'en demeure pas moinsqu'elle promet chômage et misère car environ5000 PME/PMI pourraient mettre la clef sous le paillasson.C'est-à-dire de nouvelles violences et de nouveaux harragaen perspective, cette honte des dirigeants du pays qui cherchentà neutraliser le phénomène en sanctionnant durementles candidats au suicide, en violation de la morale, de la justiceet des lois universelles.Les maîtres du moment croient ainsi s'éviter l'opprobre et lemépris de la communauté internationale qui n'arrive pas àcomprendre que les enfants d'un pays aussi riche vivent unetelle détresse. La faillite du régime est encore illustrée parl'opération charité aux démunis durant le mois de Ramadhan,désormais institutionnalisée, visant à faire des Algériensun peuple de mendiants faute d'être capable d'assurer à lamajorité un travail décent, alors que les moyens existent.Pourtant, le pouvoir se vante d'avoir des dizaines de milliardsde dollars dans les caisses, mais il est incapable de les utiliserà bon escient et pour le bien-être de tous. En fait, l'Algérieest en train de reculer. Les promesses démocratiques apparuesaprès octobre 1988 sont remises en cause depuis unedécennie. Le culte de la personnalité est revenu en force, soulignépar les portraits géants du leader respecté et bien-aiméqui ornent les immeubles d'Alger. C'est ça, la régression etelle n'est pas près de finir.
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Posté Le : 24/08/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Tayeb Belghiche
Source : www.elwatan.com