Algérie

Déclaration politique dans l'attente d'engagements concrets



Déclaration politique dans l'attente d'engagements concrets
Les pays membres du G8, réunis vendredi à Deauville, ont lancé officiellement le plan d'aide aux pays engagés dans des processus de transition démocratiques appelé «Partenariat de Deauville», en présence des Premiers ministres d'Egypte et de Tunisie, et du secrétaire général de la Ligue arabe.
La déclaration politique sur ce partenariat relève qu'il s'agit de «mettre en 'uvre les réformes économiques et sociales nécessaires notamment pour créer des emplois et consacrer l'Etat de droit, tout en assurant la stabilité économique pour favoriser la transition vers des démocraties stables». Le montant financier pour accompagner et soutenir les économies des pays concernés n'a pas été fixé. La Tunisie a estimé à près de 25 milliards de dollars ses besoins, quelques jours avant la tenue du sommet du G8, et des interrogations se sont imposées sur la fiabilité des engagements pris par les membres du G8. Si au cours de la présidence française du G8 il est prévu un package global de 40 milliards de dollars d'aide pour la région du Maghreb, on n'a pas pour autant défini la somme que devra débourser chaque pays. Les conséquences induites par la crise économico-financière et l'inscription de celle-ci dans la durée imposent de nouvelles donnes à même de répondre aux besoins des pays riches. Les aides en direction des pays choisis (Egypte et Tunisie), selon les propos des membres du G8, s'inscrivent «dans le processus de transition démocratique». Ce sera lors de la rencontre des ministres des Affaires étrangères et des Finances des pays membres du G8, prévue au courant du mois de juillet, que la cadre dudit partenariat «sera défini» et ce, «en toute urgence». Par ailleurs, les engagements pris par le G8 et la disponibilité exprimée par les institutions mondiales financières, FMI et Banque mondiale, devront être selon la tendance du traitement des questions politiques internes et d'ordre international par les pays concernés par le «partenariat de Deauville». Le soutien exprimé par les membres du G8, particulièrement en direction du secteur privé, illustre l'intérêt de ces pays riches à voir un recul effectif du rôle de l'Etat dans la vie économique. Ce qui sera la voie par laquelle s'accentuera davantage la dépendance des pays concernés par ce partenariat des économies des membres du G8. Cela mènera sans nul doute à la promotion et au renforcement du rôle économique des pays riches dans cet espace tant convoité, les membres du G8 aspirant à faire face aux conséquences des pays émergents et à la présence économique de la Chine dans l'espace précité. D'autre part, il a été question de l'appel lancé par le G8 à l'adresse des banques de développement les invitant à apporter un soutien «renforcé aux pays concernés par le partenariat». Autre «futur acquis» pour les membres du G8 : l'après-crise libyenne, qui verra la porte ouverte à leur investissements, comme promis par le Conseil national de transition par la voix de son président Mustapha Abdeljalil, qu'il s'agisse d'achat d'armements, de grands chantiers de construction d'infrastructures de base ou de l'exploitation des richesses naturelles. Les pays du G8 (et membres de la coalition anti-libyenne) ont assuré d'importants investissements pour leur économies secouées considérablement par les effets néfastes de la crise économico-financière. Ce qui n'a pas été évoqué, d'ailleurs, lors du sommet de Deauville, laissant, ainsi, le soin au futur sommet du G20 de le faire.


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