Déclaration

Jeunes Algériens,L'Algérie traverse une étape cruciale de son histoire, elle est à l'orée d'une épreuve électorale qui définira le visage du pays après 2014. Comme nous sommes des fils jaloux de leur pays auquel nous souhaitons la stabilité, comme nous sommes un groupe de jeunes cadres indépendants originaires de toutes les régions du pays, nous nous somme mobilisés, vu les dérapages dangereux qui menacent le pays. Nous croyons en nous-mêmes et en notre capacité de jouer un rôle prépondérant quant à la construction de l'Algérie dont nous rêvons. Une Algérie de justice et de libertés, une Algérie qui respecte ses compétences et ses élites.Nous interpellons les jeunes Algériens et l'ensemble des couches sociales à s'intégrer autour des principes suivants.1Non à la confiscation de la volonté du peuple, ainsi qu'à la fraude des élections et au détournement des voix, ce qui pourrait engendrer des situations dramatiques et une explosion populaire imprévisible.2Nous mettons en garde le pouvoir d'avoir agi en sorte de verrouiller d'avance cette élection et d'avoir joué au profit d'un candidat afin d'organiser un scrutin sur mesure, comme nous le mettons en garde qu'il sera responsable de l'abstention populaire et du boycott de ce scrutin par les partis politiques à cause des pratiques non démocratiques.3Nous sommes contre l'incitation à une situation de pourrissement afin de réaliser des intérêts personnels au détriment de la sécurité et de la stabilité du pays, comme nous mettons en garde le pouvoir de ne pas persister à man?uvrer pour vider la vie politique de sa substance au détriment de la volonté populaire, ce qui nous expose à un avenir instable sur tous les plans.4Nous appelons toutes les parties ou ailes en conflit au sein du pouvoir à la retenue et à la sagesse, à la non-utilisation des moyens et des institutions de l'Etat à des fins personnelles ou claniques. Il y a nécessité de collaborer avec toutes les forces politiques et sociales du pays afin d'arriver à un changement pacifique tout en respectant le choix du peuple.5Nous demandons une ouverture réelle des champs politique et audiovisuel, où toute personnalité politique peut trouver sa voie, s'exprimer librement et non par voie de procuration, sans qu'une autre partie ne s'en mêle. De même, faire participer toutes les couches sociales algériennes, sans exclusion aucune, et ?uvrer pour une véritable réconciliation nationale entre toutes les parties prenantes à la crise.6Permettre aux vraies élites d'accéder aux hautes responsabilités dans tous les domaines de la vie publique, avec transparence dans leur désignation, et combattre les phénomènes de régionalisme et de favoritisme. Mettre en place des mécanismes pour bannir tous ceux qui sont impliqués dans des affaires de corruption.7Consolider l'indépendance de l'appareil judiciaire en lui permettant de juger librement tous ceux et toutes celles qui ont un lien avec la corruption, et ce, jusqu'à la réinstauration de la légitimité et de la crédibilité des institutions de l'Etat, et restituer la confiance entre elles et les citoyens.8Evaluer et sauvegarder les acquis réalisés depuis notre indépendance et donner un nouveau souffle à leur expansion, en faisant confiance aux experts reconnus.9Réaliser une transition générationnelle réelle et décisive, afin de permettre à la nouvelle génération d'accéder aux postes de responsabilité et de prise de décision.10Le changement en Algérie est devenu plus qu'une nécessité pour la nouvelle génération, compte tenu de l'érosion de la légitimité révolutionnaire. Il est en aucune raison acceptable de mettre cet alibi en exergue afin de lui extirper les biens du pays par des slogans factices auxquels personne ne croit. Cette débâcle du régime en place prouve ses limites en touchant même aux fondements de l'Etat et de la société.Jeunes Algériens,La situation de déliquescence que traverse notre pays, depuis son indépendance, est caractérisée par la paralysie et la faiblesse des institutions, où les autorités ne vantent que des promesses et des discours populistes, vides de toute réalité. La corruption est devenue monnaie courante, elle s'est installée dans tous les rouages de l'Etat. Il y a un grand fossé entre gouvernants et gouvernés.Tous ces ingrédients nous interpellent à l'unisson pour garantir une transition démocratique et pacifique pour dépasser l'écueil, pour la construction d'un Etat de droit. Notre silence devant ce statu quo est une complicité de notre part et une destruction pour toutes les générations futures. Pour cela, nous interpellons toutes les voix de la nation et particulièrement la jeunesse, afin qu'elle prenne conscience et se mobilise autour de cet appel, car c'est une responsabilité historique.Il faut faire face à ce défi.