Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a indiqué, mercredi à Boumerdès, qu'une "décision politique est actuellement en projet pour la promotion de Tamazight et l'unification des caractères de sa transcription".
Dans une déclaration en marge de sa visite d'inspection de centres d'examen du baccalauréat (4ème jour) dans les wilayas de Boumerdès et de Tipasa, le ministre a fait état d'une "recherche scientifique en cours" au niveau du Centre de recherches et des études en Tamazight relevant du ministère de l'Education nationale.
Le but étant, a-t-il dit, de "permettre à l'autorité compétente de prendre une décision appropriée pour la promotion de cette langue et l'unification des caractères de sa transcription à l'échelle nationale".
"Cette mesure viendra conforter davantage la promotion de cette langue, devenue matière de base enseignée dans les trois paliers du système éducatif national", a affirmé M. Benbouzid, en relevant, toutefois, l'hétérogénéité des caractères de sa transcription.
Il a rappelé, à cet égard, l'utilisation de trois types de caractères actuellement, à savoir l'alphabet arabe chez les Chaouis, le Tifinagh chez les Touaregs et les lettres latines chez les Kabyles.
Le ministre a également fait état de "la disponibilité de postes budgétaires pour le recrutement d'enseignants de Tamazight", mais il faut, a-t-il souligné, "enseigner cette langue d'une manière correcte et sur de solides bases, à travers le recrutement d'enseignants compétents et spécialisés en la matière".
Sur un autre registre, M. Benbouzid a assuré que les épreuves du baccalauréat se déroulent, à l'échelle nationale, dans "des conditions tout à fait ordinaires et sereines", à telle enseigne, a-t-il fait remarquer, qu'il est "impossible de frauder ou de permettre une quelconque fuite de sujets". Il a considéré, à cet effet, que les rumeurs colportées ça et là sont "dans l'ordre des choses".
Selon le ministre, il a été enregistré un taux d'absentéisme à cet examen de 30% chez les candidats libres, contre 0,7 chez les scolarisés.
"La scolarité obligatoire est fixée par la loi jusqu'à l'âge de 16 ans, et l'admission en classe préscolaire à 5 ans, toute modification de cette loi, comme le suggèrent certains, ne peut intervenir qu'avec l'accord de la majorité du peuple", a indiqué par ailleurs M. Benbouzid.
Le ministre a eu à inspecter, dans la matinée du mercredi, plusieurs centres d'examen du baccalauréat dans la wilaya de Tipasa, où il a eu notamment à ouvrir les plis des sujets d'histoire et de géographie au lycée "Mohamed Seddik Benyahia".
Dans la soirée, il s'est rendu dans la wilaya de Boumerdès où il a eu à superviser le déroulement de l'épreuve de Tamazight, avant de visiter, au siège de la wilaya, le centre du suivi et d'organisation des examens.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 07/06/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz