Algérie

Déchets ménagers : le comportement des citoyens à l'origine des contraintes de gestion



Déchets ménagers : le comportement des citoyens à l'origine des contraintes de gestion
Le comportement des citoyens et des gestionnaires est à l'origine des perturbations liées à la gestion des déchets ménagers, a-t-on indiqué dimanche à Aïn Témouchent lors d'un séminaire sur «La gestion et la valorisation des déchets ménagers et assimilés».
Le comportement des citoyens et des gestionnaires «constitue la cause principale à l'origine des contraintes qui entravent la gestion rationnelle des déchets ménagers», a affirmé, à ce propos, un enseignant de l'université de Mascara. Ce comportement, a expliqué le professeur Benabdelli Khelloufi, perturbe toutes les opérations liées à la gestion des ordures ménagères (tri, collecte, transport, et valorisation notamment). «C'est ainsi et en l'absence de filières de recyclage, des pertes sèches de l'ordre de 35 à 50 milliards de dinars sont enregistrées. L'incivisme de certains citoyens et le manque de professionnalisme chez les gestionnaires perpétuent les difficultés liées à cette gestion», a-t-il ajouté. Les solutions résident, a-t-il préconisé, dans le lancement de campagnes de sensibilisation des citoyens qui seront suivies d'applications strictes d'amendes et de paiement de taxes. Des formations spécialisées conforteront les systèmes de gestion des services chargés de la gestion des déchets ménagers, a soutenu le conférencier. Pour sa part, M. Brucker Jean Michel, directeur scientifique et de recherche à Cergy Pontoise (France) a abordé la politique environnementale européenne et ses impacts sur la réglementation pour le traitement des déchets. «Cette politique est basée sur quatre principes relatifs à la réduction, à la source, des déchets en quantité et nocivité, la limitation des transports des déchets en distance et volume, la valorisation des déchets et la transparence de gestion des déchets», a-t-il indiqué. Selon cet universitaire, la classification des déchets est très importante, dans la mesure où elle facilite, entre autres, leur gestion. Pour M. Melbouci Malik, chargé d'étude à l'entreprise AMENHYD d'Alger, les 45 centres d'enfouissement technique (CET), réalisés à ce jour en Algérie, «n'ont pas privilégié le caractère technique et ses impondérables». «De ce fait, ces CET, à l'instar de celui de Ouled Fayet, n'ont pas répondu aux besoins pour lesquels ils ont été édifiés. Par ailleurs, ces centres n'ont pas assuré la durabilité, dans le temps, de leur exploitation», a-t-il souligné. Les effets des déchets enfouis dans le sol et dans la nappe aquifère ont été traités par l'enseignant chercheur de l'EPAU d'Alger, M. Kerhila Youcef qui a suggéré «une évaluation expérimentale et théorique du bilan hydrique des lixiviations générés par une décharge pour mieux dimensionner les bassins de stockage et proposer des solutions et méthodes pour une réduction substantielle de cet effluent préjudiciable pour l'environnement et la santé publique».


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