L'accroissement du rôle du secteur privé, à travers notamment des partenariats public-privé, dans le secteur de la gestion, collecte et valorisation des déchets, est l'un des objectifs tracés par le ministère de l'Environnement, dans le cadre de sa stratégie nationale pour la gestion intégrée des déchets (SNGID) à l'horizon 2035.Pas moins de 3600 opérateurs privés, activant dans le secteur de la collecte des déchets ont été recensés au niveau du Centre national du registre du commerce. C'est d'ailleurs ce qu'a affirmé hier, l'invité du Forum d'El Moudjahid, le directeur général de l'Agence nationale des déchets, Karim Ouamane. D'autres responsables de ladite agence ont affirmé que les collectivités locales ont cédé une partie de leur territoire à des opérateurs privés, qui assurent la collecte des déchets ménagers et assimilés sur la base d'un mode de délégation.
Insistant sur le fait que la collecte et le traitement des déchets ménagers et assimilés offrent une grande opportunité à, la fois économique, sociale et environnementale, M. Ouamane dira que les jeunes, notamment les universitaires ont la possibilité de développer des métiers dans plusieurs domaines liés aux déchets, entre autres la valorisation énergétique des biogaz. Un créneau qui permet d'exploiter le potentiel énergétique de la matière organique contenue dans les déchets.
Sans parler d'autres déchets, notamment, le papier, le carton, le verre et d'autres matériaux qui ont besoin d'être recyclés et transformés en matière première.
Les représentants de l'Agence des déchets ayant intervenu hier, lors des débats, ont affirmé que seuls 30% des bouteilles en plastique d'eau minérale récupérés sont recyclés, et le reste attend de potentiels investisseurs. Et d'affirmer que les activités liées aux déchets sont génératrices d'emplois et de ressources financières.
Dans sa stratégie (SNGID) de 2019 à 2035, le ministère de l'Environnement espère atteindre 30.000 emplois directs et 70.000 emplois indirects d'ici 2035, dans le secteur de l'économie verte. Tout en encourageant le secteur privé pour qu'il soit plus effectif et efficient, dans la gestion des déchets. Où il est appelé à pénétrer le marché des déchets où les incitations financières et fiscales ne manquent pas.
M. Ouamane a affirmé qu'en dépit des opportunités économiques qu'offre le secteur des déchets, le coût de la gestion de ces derniers demeure assez élevé, d'où la nécessité de réduire la production des déchets. On doit ainsi penser à des alternatives et des solutions pour justement réduire cette production. D'ailleurs, le ministère de l'environnement recommande de ne pas dépasser la moyenne d'un kg de déchets par jour et par habitant.
L'Algérie produit une moyenne annuelle estimée à 11 millions de tonnes de déchets ménagers et assimilés, soit une moyenne de 0,68 kg par jour et par habitant. 10 % seulement de ces déchets sont recyclés. L'objectif est de valoriser 30 % des déchets ménagers et assimilés d'ici 2035.
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Posté Le : 20/06/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com