Algérie

Déchets ferreux: Quatre milliards de DA pour la société de récupération



De sources syndicales de l'Entreprise de récupération de l'Ouest (ERO), on apprend que le Conseil des participations de l'Etat (CPE) que préside le Premier ministre, a alloué lors de sa dernière réunion, une enveloppe de 4 milliards de DA pour assurer la continuité de l'activité des 3 entreprises publiques de récupération des déchets ferreux. Activité réduite à néant depuis l'entrée en vigueur, en novembre 2010, de l'article 43 de la loi de finances complémentaire 2010 portant sur l'interdiction d'exportation des déchets ferreux. Le même responsable précise que cet apport financier des pouvoirs publics a pour objectif de maintenir sous perfusion les 3 entreprises, en attendant la réalisation de deux aciéries, l'une à Bethioua qui sera réalisée par un investisseur turc et l'autre à Sidi Moussa, dans la wilaya de Blida. A propos de cette unité, le même responsable ajoute que le projet lancé depuis plusieurs années n'a pas vu le jour en raison de difficultés de financement et que cet obstacle est en voie d'être levé et que les travaux seront relancés.

Toutefois, maintenir sous sérum les trois entreprises n'est pas la solution idéale, selon notre interlocuteur qui estime que la tutelle devrait décider d'une dérogation pour permettre l'écoulement des stocks évalués à plusieurs centaines de tonnes de déchets traités. D'autant que certaines commandes de clients étrangers n'ont pas été satisfaites au moment où certaines entreprises connaissent des difficultés de trésorerie au point où, à titre d'exemple, le personnel de l'entreprise du centre n'a pas perçu les salaires depuis 3 mois, en dépit du non renouvellement des contrats du personnel recruté précédemment. Pour l'heure, l'activité est presque au point mort, souligne le syndicaliste, et sur le plan salarial, plusieurs avantages tels que la PRC ont été amputés des rémunérations et que si cette situation persiste, le non versement des salaires est envisageable. Pourtant, à la veille de l'approbation de la loi de finances complémentaire de l'année en cours, les trois syndicats avaient entrepris plusieurs contacts auprès de l'APN, dont une entrevue avec son président, afin de suspendre cette disposition pénalisante.

Pour les syndicalistes, cette activité a été très bénéfique pour le pays étant donné qu'elle a été à l'origine de recettes en devises. Ce qui a irrité les syndicalistes demeure l'ouverture du marché national pour la friperie, une mesure perçue comme étant un deux poids deux mesures.




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