Une nouvelle loi sur l'orientation de la politique de la ville est actuellement en discussion à la Chambre basse du Parlement. L'énoncé pourrait passer inaperçu n'était les teneurs du débat reprises par les médias. En effet, il n'est pas besoin d'être futurologue patenté pour faire un croquis de nos villes.
La hantise incompréhensible du nombre fait toujours florès dans l'esprit de nos technocrates sagaces. Nos grand bourg sont à tout le moins saturés et les plus nantis de nos concitoyens cherchent déjà un ailleurs plus clément. La loi aussi techniciste soit-elle n'y changera rien. Pour atténuer, à cet effet, la pression sur les grands ensembles, le ministre délégué chargé de la ville ne propose, pour toute solution, rien moins que la création de centres urbains limitrophes des villes comme c'est la cas de la ville de Sidi Abdallah à la sortie ouest d'Alger. Cette ville ne donne pas les résultats probants : la décrépitude continue. De tout temps, la société prend toujours de court le législateur qui pour se donner bonne conscience et s'en tirer à moindres frais aligne dans le fracas des hémicycles des lois mort-nées. La réalité étant ce qu'elle est, les textes ne font que la confirmer a posteriori. Des sénateurs se sont d'ailleurs interrogés sur l'efficience et la prégnance de tels dispositions en l'absence d'une véritable politique de suivi. Des réformettes, la capitale en a connues mais qui n'ont aucunement freiné une tendance avérée à la bazardisation. Le citoyen qu'il est illusoire de vouloir, à tous les coups, décharger est dépité et assiste ahuri à la déchéance de sa ville. Les différentes politiques de la ville ne sont que des slogans renflants, tonne-t-il. Résultat : le vieux bâti se décharne à vue d''il et de nouveaux lotissements sortant de sous terre sont sans notion probante du beau. On construit d'ailleurs à tout-va et les collectivités locales pour ne parler que d'elles laissent faire. Par ailleurs, le projet de la nouvelle ville de Boughzoul, point de fixation des hautes autorités semble, pour elles, en marche. Saura-t-il remplir toute les espérances ' Le doute est permis.
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Posté Le : 18/01/2006
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nadir Iddir
Source : www.elwatan.com