C’est bien d’imposer le «respect de la loi», mais cela exigera beaucoup d’efforts pour son application.
Face à l’anarchie qui régnait depuis des années, où les décharges sauvages ont fini par devenir un décor désolant dans toutes les communes de la wilaya, le wali de Constantine, Nouredine Bedoui, a décidé de sévir pour faire respecter la loi.
Jeudi dernier, une décision signée par le premier responsable de l’exécutif, dont nous avons reçu une copie, a été diffusée à travers tous les organes de presse. Il est désormais interdit formellement le dépôt de toutes sortes d’ordures sur les bords des routes, les espaces verts, les sites archéologiques et tous les lieux publics.
Cette mesure concerne aussi bien les ordures solides, métalliques, les gravats, le bois et les ordures ménagères en plastique, en verre ou en métal.
Il est stipulé dans le deuxième article de cette décision que toute violation de cette mesure sera passible d’une amende en vertu des articles 55 et 57 de la loi 01/19 du 12/12/2001, relative à la gestion, le contrôle et le traitement des ordures.
Si le montant de cette amende et la nature ou le degré de l’infraction n’ont pas été précisés dans cette décision, cette dernière a été favorablement accueillie par les citoyens et les associations de protection de l’environnement, au vu des multiples agressions enregistrées au quotidien, aussi bien sur la nature que dans les lieux publics.
Pour certains, bien que la loi existait déjà depuis des années, son application a toujours fait défaut, faute d’une vision rigoureuse de la part des autorités durant des décennies, et qui ont laissé les choses pourrir avant d’engager une action de dissuasion.
Il ne faut pas oublier surtout qu’une pareille mesure nécessite des moyens importants pour la mettre en application, surtout du coté des services de la sûreté de wilaya et ceux de la Gendarmerie nationale, qui auront fort à faire notamment dans les lieux de détente comme Djebel Ouahch, El Meridj, les cités périphériques et autres lieux qui subissent des agressions au quotidien surtout la nuit. Des actes dont la presse en a fait l’écho à plusieurs reprises, mais cela n’a trouvé aucun écho.
Reste à savoir si les décisions du wali toucheront dans une seconde phase le phénomène scandaleux des bêtes errantes en milieu urbain. Ce que les habitants de certaines cités à Constantine et à El Khroub ont toujours dénoncé.
Arslan Selmane
Posté Le : 13/10/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo et texte: Arslan Selmane
Source : El Watan.com du samedi 13 octobre 2012