Algérie

Décès du Professeur Zidane, agrégé en cytologie, spécialiste en histologie et embryologie, ancien vice-président de l'APN (1996-2000)



Issu d'une famille modeste et très respectée, le Professeur Charef Zidane naquit en 1935, un 15 janvier à Tiaret. Il fait ses études primaires à l'école d'Elkarma, à Tiaret, puis au collège moderne de Tiaret, actuellement lycée Ibnou Roustom (16-17 ans). Le bac en poche avec brio, il «fuit» vers la France, grâce à la complicité de son proviseur de l'époque, car la famille était menacée (révolutionnaire) par l'administration coloniale.Après avoir terminé ses études de médecine à Rennes, où il avait adhéré aux côtés de son épouse à la Fédération de France (FLN), il est retourné au pays pour s'y installer et se marier à Tiaret. Il s'est vu proposer l'unique clinique Mirgon, actuellement clinique ophtalmique, mais il déclina aussitôt l'offre, il faut dire qu'à cette époque les médecins étaient une denrée rare. Il optera pour Alger, ce choix s'avérera plus judicieux. Il fit ses débuts à l'hôpital Mustapha. Pacha, sous la férule d'un certain Pr Taleb, qui lui posa moult problèmes.
Sa patience a eu le dessus sur les velléités d'abandonner, et il prit donc pendant quelque temps la chefferie du Centre Pierre et Marie Curie (CPMC).
Il fut recteur pour une durée limitée 1987-88 à l'université de Bab Ezzouar. Il fut également Secrétaire général de l'UMA (Union médicale algérienne) pendant un bout de temps.
Agrégé en cytologie (lauréat du prix Georges Ayem), Paris, il enseigna l'histologie et l'embryologie et forma nombre de médecins qui se dardent aujourd'hui d'avoir eu comme professeur M. Zidane.
Il déclina à un moment donné le portefeuille de ministre de la Santé pour des raisons qui lui sont propres. Il s'investit dans la politique, malgré son appartenance affichée au corps médical. Il a assuré la vice-présidence au Parlement, sous feu Abdelkader Bensalah de 1996 à 2000 sous la bannière du RND.
Il est important de souligner qu'en dépit des dangers qu'il courrait seul dans sa résidence, pendant la décennie folle, il n'a jamais songé quitter le pays au péril de sa vie, et malgré la menace qui pesait sur l'élite du pays, il prenait chemin faisant le circuit habituel de l'hôpital Mustapha très tôt comme à l'accoutumée, sillonnant les rues désertes d'Alger.
Jusqu'à près de 75 ans, il refusait de jeter l'éponge, il offrit ses services à mi-temps et, bien entendu, bénévolement et sans contrepartie. Malheureusement la maladie a pris le dessus et le poids des années aidant, il avait fini par tirer le frein à main, comme il le répétait souvent...
Cette volonté affaiblie, cette hargne qui faisait de lui un personnage incontournable, apprécié de tous, pas seulement ceux de son patelin, une personnalité au charisme exceptionnel, animée d'une volonté hors du commun, d'une disponibilité indéfectible, d'une modestie rare.
Mais la volonté divine a eu raison de lui au seuil de la nouvelle année, un 2 janvier tôt le matin, le père Zidane nous a quittés paisiblement, entouré de sa famille.
Qu'Allah le récompense pour ses bonnes ?uvres et lui réserve une place dans Son Vaste Firdaous inch'Allah.


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