Le jeune homme avait été admis le 14 novembre au service de réanimation de l'hôpital Mohamed Boudiaf de Ouargla où il est resté deux jours en soins intensifs avant d'être transféré, le 16, à l'hôpital de Douéra. Le jeune homme souffrait de brûlures au 3e degré sur 90% de son corps, selon les médecins. En cinq jours d'hospitalisation, son état a empiré et ses proches l'ont vu sombrer à maintes reprises dans des souffrances intenables au point qu'il arrivait à peine à les reconnaître.
La famille est consternée, Ouargla et tout le quartier Saïd-Otba, d'où est issu le jeune Qbaïli, sont en émoi, en état de choc. Les Ouarglis comparent leur jeune martyr à Bouazizi de Sidi Bouzid et déplorent les conséquences dramatiques de la mauvaise gestion du dossier de l'emploi qui pousse les jeunes au suicide. Des dizaines d'entre eux se sont regroupés à Saïd-Otba pour se rendre au centre-ville où ils ont appelé au jugement de tous les responsables du dossier de l'emploi qui ont poussé la situation au pourrissement.
A Ouargla, l'heure est au deuil et à l'attente de l'arrivée de la dépouille du jeune Abdallah. Selon des informations proches de la famille du défunt, son père, accompagné d'un cousin et de deux élus du Sénat et de l'APN de la wilaya de Ouargla, se sont chargés, hier après-midi, de l'obtention de l'autorisation de transporter la dépouille après sa mise en bière vers Ouargla. Le wali de Ouargla a demandé l'envoi d'une ambulance à Alger pour ramener le corps. Les obsèques auront lieu aujourd'hui.
Pour rappel, le jeune Qbaïli est issu d'une famille démunie vivant dans une situation sociale et financière difficile. Lauréat du baccalauréat, il a poursuivi des études de droit puis obtenu son «capa» ; il attendait d'obtenir un stage chez un avocat tout en cherchant un placement via l'agence locale de l'emploi. Sa mort tragique est survenue à un moment de profond désespoir qui interpelle tout un chacun sur les raisons de la persistance du désordre prémédité dans le marché de l'emploi dans toutes les zones pétrolières du pays où une main-d'œuvre née sur les pipelines se trouve exclue de formation adéquate et d'emploi. Â
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Posté Le : 22/11/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houria Hadji
Source : www.elwatan.com