Algérie - Msila

Décès du cinéaste et producteur Lyazid Khodja : Un actant de l’âge d’or du 7e art algérien.



Décès du cinéaste et producteur Lyazid Khodja : Un actant de l’âge d’or du 7e art algérien.

Le monde du cinéma algérien est, une fois de plus, en deuil. Lyazid Khodja, cinéaste, producteur et directeur de la filmothèque Mohamed-Zinet de l’Office Ryad El Feth, s’est éteint dimanche dernier, à l’âge de 76 ans, d’une crise cardiaque à Marseille en France.
Véritable encyclopédie du 7e art, le défunt Lyazid Khodja laisse la marque d’un cinéaste et producteur humaniste, érudit, admiré en Algérie et au-delà des frontières.
Artiste passionné pour le cinéma – qui d’ailleurs s’apprêtait à rejoindre le festival de Cannes -, celui qui arborait une silhouette imposante, un charisme inégalable et le sourire toujours au coin des lèvres a réalisé et produit des films d’époque et contemporains.
Né à M’sila, Lyazid Khodja fait partie de la première promotion de l’Institut de Cinéma d’Alger de 1964 à 1966 avant de s’exiler à Paris, pour regagner l’ancienne IDHEC, actuelle FEMIS. Après une expérience certaine en France, il regagne Alger où il entame des études supérieures en sociologie.
Il décroche sa licence en 1973.
En plus d’être auteur de plusieurs courts-métrages, Lyazid Khodja est également monteur dans les films Les Hors la loi de Tewfik Fares en 1968, Nahla de Farouk Belloufa en 1978, producteur dans Les Enfants des néons de Brahim Tsaki, en 1990 puis réalisateur avec l’Insoumis co-réalisé avec Rachid Benallal en 2008. Il a été, aussi, le directeur de production du film Skud iggeni, réalisé avec Mustapha Mengouchi sur l’artiste Lounis Aït Menguellet. Lyazid Khodja a travaillé pour le 4e art où il a produit la pièce théâtrale Nuit de divorce aux côtés des regrettés artistes Sonia et Rachid Farès.
Dès l’annonce de la disparition du cinéaste et producteur, la toile a été submergée de messages de condoléances, prônant la modestie, la gentillesse et les qualités intrinsèques de l’homme. Le jeune réalisateur algérien Hassen Ferhani s’est dit triste d’apprendre la disparition du réalisateur et directeur de la filmothèque Mohamed Zinet à Alger. «Ce grand monsieur, dit-il, qui nous a toujours encouragés. Rares sont les gens comme Lyazid à mettre à disposition sa salle pour héberger des ciné-clubs sans aucune contrepartie. Celles et ceux qui sont passés par le ciné-club Chrysalide ne peuvent que lui en être reconnaissants.
Lyazid nous a quittés en se dirigeant vers un festival de cinéma, sa passion de toujours ! Mes condoléances à ses enfants et sa famille.
Adieu Lyazid». Pour sa part, le réalisateur Mohamed Foudil Hazourli témoigne : «Lyazid Khodja est une grande culture cinématographique motivée par une incroyable passion. Que son âme repose en paix». Hamimi Rabia, retraité de la télévision algérienne estime que le décès brutal de Lyazid Khodja «est une passion qui disparaît brutalement. Un mécène du 7e art !
Boukhalfa Amazit et moi-même avions apporté notre soutien à notre ami Lyazid Khodja à la suite de la fermeture pour un mois de la salle Zinet en lui rendant visite à Riadh el Feth. Pensées émues».




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