Décès du chanteur de rai Belkacem Boutelja

Celui qui a été révélé par le tube des années 1965 Gatlek Zizia l'un des pionniers du raà? à Oran, Boutelja Belkacem, l'enfant d'El Hamri, s'est éteint mardi dernier après une longue maladie.Disparu après avoir lancé, il y a près d'un mois un cri de détresse pour être soutenu. Vivant depuis longtemps dans la précarité, son appel n'aura pas eu un grand écho ou du moins sa maladie a eu raison de lui.Ceux qui l'ont connu et ceux qui l'ont découvert bien après ses grands succès des années soixante étaient bien tristes en apprenant la nouvelle de sa disparition.C'était un 11 décembre 1965, alors qu'il n'avait que 13 ans, Belkacem Boutelja sortait son premier 45 tours Gatlek Zizia. Un succès absolu à l'époque.Durant cette période, un autre chanteur mexicain, appelé Joselito, était très connu et c'est à partir de là et vu le succès simultané que connaissait Belkacem Boutelja qu'il fut surnommé le «Joselito» d'Oran.Sa collaboration dans les années 1970 avec Bellemou, Boutaïba Seghir ou encore Benfissa, était couronnée de succès qui en amena celui de la chanson Zerga Ou Mesrara.Habitué infatigable du festival du raà? quand il se tenait à Oran, il n'a raté aucune édition. Sa montée sur scène pour reprendre ses anciens tubes à succès Gatlek Zizia ou encore Milouda, suscitait toujours l'euphorie et la bonne ambiance auprès du public.Sa prestation à la première édition du festival du raà? d'Oran en 1985 lui avait valu de décrocher le premier prix. Durant plus de 40 ans, l'artiste ne vivait que de ses participations dans les festivals ou autres concerts, percevant souvent un maigre cachet et cela lorsque les organisateurs daignaient le payer.Fidèle au raà? ancien, propre comme il aimait le dire et ce, même si ses chansons évoquaient l'amour, l'adultère, les paroles étaient subtiles, parfois même drèles et accrocheuses, son style d'avant ne plaisait pas trop à la génération «du way way», mais sa valeur était intacte auprès des connaisseurs.Son sourire légendaire exprimant une grande générosité restera gravé dans les mémoires. Repose en paix «Joselito de Zizia et de Milouda».