Décès de Rahmani Abdelkader

Le noble art algérien vient de perdre un de ses grands boxeurs avec le décès de Rahmani Abdelkader, à l'âge de 85 ans, un international des années 1960 et 70. Un doyen de la boxe de Bourouba, poids plumes, connu par ses frappes dures et solides qui mettaient KO ses adversaires, selon les témoignages.En juin 2005, Le Soir d'Algérie publiait un article sur le personnage qu'était feu Abdelkader Rahmani, en voici la teneur :
« Rahmani Abdelkader, celui que les fans de la boxe ont surnommé « Jack Palance » sera, l'espace d'une soirée pugilistique, au centre de toutes les admirations, grâce au jubilé organisé à son honneur ce jeudi à Bourouba. Rahmani Abdelkader était, sans complaisance aucune, un modèle pour les jeunes, tellement son style était attrayant. Les combats qu'il a livrés durant les années 1960 et 1970 restent une référence dans les annales du noble art algérien. Sa technique est complète : il savait boxer de toutes les distances, même s'il a une préférence pour le corps à corps, sa taille oblige ! Les titres, il en a eus ... plusieurs fois champion d'Algérie de sa catégorie de poids, il compte des records pour ces nombreuses consécrations.
De la boxe, il garde des adversaires devenus au fil des temps de fidèles amis, à l'image de Rabah Amiri, dit « Rabouh ». Aujourd'hui, Rahmani a 70 ans que personne ne peut lui donner, tellement il a gardé un corps de véritable athlète que beaucoup de sportifs de nos jours n'ont pas. Il est toujours vif, ses gestes sont d'une rare élégance, même si de temps en temps, il articule quelques uppercuts qu'il vous envoie amicalement. Dans les années 1990 et à l'issue d'une riche carrière de boxeur, Rahmani s'est autorisé une reconversion pour épouser la fonction d'entraîneur, aux fins d'inculquer son savoir-faire aux nouvelles générations. Sa première expérience dans ce domaine a été tentée au NAHD, un club qu'il chérissait tant ... mais, hélas et surtout pour le NAHD, l'expérience n'a pas trop duré. Demain, jeudi, à Bourouba, son quartier de tous les jours, Rahmani et les siens se rencontreront pour un témoignage comme ils savent bien le faire, en animant un gala artistique en faveur d'un homme ô combien noble, Rahmani Abdelkader en l'occurrence. Ce rendez-vous auquel la famille pugilistique est conviée, a été rendu possible grâce aux efforts que déploie Hamoud Kabtane, dans le cadre d'une association, créée pour organiser les jubilés d'anciens boxeurs, et ce, de leur vivant pour la réussite de ce gala «reconnaissance», plusieurs clubs algérois ont engagé leurs boxeurs, lesquels vont certainement se donner à fond sur le ring monté spécialement pour la circonstance. Rabouh Amiri sera, sans nul doute, de la partie avec en main son habituel bouquet de fleurs et son franc-parler sur les histoires et autres anecdotes du passé dont il est le seul à détenir les secrets après le décès de son regretté frère Saïd ».
Qu'il repose en paix. En cette pénible circonstance, la rédaction du journal Le Soir d'Algérie présente ses sincères condoléances à la famille du défunt.
R. S.