Algérie

Décès d’une parturiente à Djelfa: Le ministère de la Santé se constitue partie civile





Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a décidé de se porter partie civile dans l’affaire de la parturiente décédée dans la wilaya de Djelfa, suite au refus de son admission à trois établissements hospitaliers. Le département de Hasbellaoui promet de sévères sanctions contre le personnel négligeant.


Salima Akkouche - Alger (Le Soir) -

La négligence dans les structures hospitalières est une pratique courante. La situation ne choque presque plus, vu que c’est ce qui caractérise le plus, nos établissements de santé. Mais la situation suscite beaucoup plus d’indignation et de colère, lorsque la négligence touche une femme sur le point d’accoucher. C’est ce qui est arrivé la semaine dernière à une parturiente qui a perdu la vie dans la wilaya de Djelfa.

Une femme de 22 ans est décédée quelques heures après avoir accouché d’un mort-né dans une voiture. Avant son décès, la défunte a fait le tour de trois établissements de santé, (Aïn Oussara, Hassi Bahbah et Djelfa), et aucun d’eux n’a voulu la prendre en charge.

Le drame a vite fait le tour des réseaux sociaux. l’indignation est générale. les faits rappellent une fois de plus la situation dramatique de notre système de santé. La Direction de la santé de la wilaya de Djelfa a décidé de suspendre le personnel médical responsable au niveau de ces trois hôpitaux, en attendant l’achèvement des enquêtes médicale et pénale.

Hier, c’était au tour du ministère de la Santé de réagir. Dans un communiqué rendu public, le département de Mokhtar Hasbellaoui a annoncé que «suite au décès d’une parturiente à Djelfa, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a décidé de se constituer partie civile dans l’affaire que traitera la justice après le dépôt de plainte par la famille de la défunte».

Le ministère de la Santé rappelle «qu’immédiatement après la survenue des faits, le ministre de la Santé a dépêché sur place une commission d’enquête constituée de trois inspecteurs et d’un professeur en gynéco-obstétrique chargés de faire toute la lumière sur tous les aspects administratifs, organisationnels et médicaux de cette affaire».

Le ministère de la Santé assure que «toute personne ayant fait preuve de négligence et de laisser-aller dans cette affaire sera sévèrement sanctionnée à la lumière du rapport définitif que remettra la commission d’enquête, et ce, parallèlement à l’action en justice en cours».


S. A.




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