Algérie

Décédé dimanche à l'âge de 90 ans, Amar Haouchine, un footballeur hors pair



L'ancien international algérien des années 1960 et capitaine de la JS Kabylie, Amar Haouchine, décédé dimanche au CHU de Tizi Ouzou où il était hospitalisé, a été inhumé mardi au cimetière de M'douha.Une foule nombreuse a accompagné le défunt à sa dernière demeure, parmi laquelle nous avons remarqué la présence d'anciens joueurs du club, de ses amis et membres de sa famille ainsi que les autorités locales. Agé de 90 ans, Amar Haouchine est issu d'une famille de footballeurs. Il a pratiqué la balle ronde, son sport favori, très jeune. Sa première licence, il la signe en 1944 avec l'Olympique de Tizi Ouzou (OTO).
Il n'avait que 16 ans. En 1954, il prend le bateau pour la France où il fait des tests en vue de son engagement au sein de l'Olympique de Marseille. La direction du club phocéen l'accepte, mais Dda Amar a préféré retourner au bercail.
Au déclenchement de la guerre de Libération nationale, le joueur natif de la ville de Tizi Ouzou a été arrêté puis torturé à deux reprises, selon des témoignages. Au sein de la JSK, Amar Haouchine a évolué de 1962 à 1970. Joueur racé, discipliné et discret, l'ex-coqueluche du club kabyle est parmi ceux ayant contribué à l'accession de la JSK en Nationale 2 puis au palier supérieur en 1969.
En équipe nationale, le défunt avait été sélectionné à plusieurs reprises, notamment en 1963, année durant laquelle il est désigné capitaine d'équipe. Il déchausse ses crampons définitivement en 1970.
«J'ai mis fin à ma carrière en 1970 juste après l'accession en Division I, ma dernière saison, je l'ai faite comme entraîneur-joueur, à l'époque j'avais 42 ans, et croyez moi, j'étais prêt à jouer encore trois à quatre autres saisons supplémentaires, mais la cause principale de ma retraite était de donner la chance aux jeunes joueurs qui restaient sur le banc, mais je n'ai jamais quitté la JSK depuis 1962.
Après ma retraite comme joueur, j'ai pris en main les juniors pendant une saison, ensuite j'ai intégré le bureau avec le défunt Abdelkader Khalef, et jusqu'à présent je suis membre du bureau dans la commission des sages», confie-t-il dans un entretien accordé en 2010 à nos confrères de La Dépêche de Kabylie.
La différence entre la JSK de son époque et celle d'aujourd'hui ' : «Je pense qu'il y a une très grande différence entre nous et la nouvelle génération ; à notre époque, on n'avait pas de moyens comme aujourd'hui, on jouait au football par passion et surtout par amour du club, je n'ai jamais touché aucun sou durant tout mon passage à la JSK, comme joueur-entraîneur ou dirigeant.
Aujourd'hui, les choses ont changé et le football est devenu un gagne-pain, donc c'est évident que tout change, même les mentalités ont changé et c'est surtout la stabilité qui manque, il y a beaucoup de va-et-vient, ce qui influe négativement sur la solidarité du groupe contrairement à notre époque où on était stable», a estimé l'ancien baroudeur de la JS Kabylie.


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