Algérie

Début laborieux de la campagne



Débuts laborieux de la campagne de vaccination contre le Covid-19 dans le secteur de l'éducation. Au premier jour de son lancement, certaines unités de dépistage scolaire n'ont pas du tout vacciné. En plus de la réticence qui est visiblement toujours aussi grande vis-à-vis de la vaccination, c'est la question de la mobilisation des moyens humains pour toucher les établissements dans les zones les plus reculées qui se pose.Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Le scénario du mois de septembre semble être en train de se répéter. Tout comme lors de la première opération de vaccination, le personnel de l'éducation ne se bouscule pas pour se faire vacciner.
Dimanche, au premier jour de cette campagne qui durera une semaine, les équipes médicales mobilisées pour administrer le vaccin ont chômé. Et pour cause, elles n'ont reçu la visite d'aucune personne désireuse de recevoir le vaccin contre le Covid-19. C'est quasiment une répétition de ce qui s'était passé à la rentrée, lorsque le ministère de l'Education nationale avait lancé une campagne à travers laquelle il était question de vacciner la totalité du personnel.
À l'époque, le département de Belabed assurait que la stabilité de l'année scolaire dépendait du taux de vaccination. Le temps a fini par lui donner raison, puisque les contaminations sont en hausse, qu'il s'agisse du personnel ou des élèves. Si ces derniers ne sont pas encore concernés par la vaccination, le taux de vaccination du personnel ne dépasse pas les 20%. « Dérisoire », de l'aveu même du ministre de la Santé. Comment expliquer cette réticence, mais surtout sa persistance en dépit de la menace de la quatrième vague '
Boualem Amoura, président du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), expliquait, hier, que la problématique de la vaccination devait être appréhendée à travers les deux volets que sont l'état d'esprit général, et les moyens mis pour la réussite de la campagne. Il explique qu'« il n'y a pas un grand engouement. Il y a un petit nombre qui s'est, en effet, fait vacciner, mais il y a aussi des établissements qui n'ont pas reçu la visite des équipes de vaccination. Il ne suffit pas de lancer une opération de vaccination, il faut surtout mettre tous les moyens pour la réussir », ajoutant que « le personnel de la santé est très nombreux, et il y a beaucoup trop d'établissements répartis sur tout le territoire national, ils ne pourront jamais mobiliser tous les moyens humains pour les vacciner tous. Un petit nombre pourra probablement être vacciné. Ça se passera comme au mois de septembre dernier, mais pas plus. Il ne faut pas oublier que beaucoup d'enseignants se considèrent en vacances déjà, sans compter qu'au niveau des lycées et des CEM, les enseignants affiliés au Cnapeste sont en grève, il y a désertion des établissements ».
Boualem Amoura explique qu'« il faut savoir que ce ne sont pas toutes les communes qui disposent d'UDS et que tous les centres de santé ne disposent pas de moyens humains pour dégager des équipes mobiles et assurer la poursuite des services au niveau des établissements de santé. Il ne faut pas prendre l'exemple d'Alger seulement, il y a des communes qui ne disposent même pas de centres de santé. Sans compter que beaucoup de personnes ne sont pas convaincues de l'intérêt de la vaccination ».
Les syndicats n'auraient-ils pas pu participer à des campagnes de sensibilisation ' Pour Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapeste, ceci ne fait pas partie du rôle du syndicat, mais reste l'apanage des spécialistes.
N. I.


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