Début du sommet d'Alger

C'est hier, le 1er Novembre, que le Sommet arabe a été ouvert, le jour où l'Algérie marquait la 68ème année du déclenchement de sa guerre de Libération nationale alors qu'aujourd'hui, le 2, le monde occidental fête la 105ème année de la lettre (déclaration) de Balfour à Rothschild, grand financier du sionisme, qui a transformé la Palestine en un foyer national juif, faisant des Palestiniens des colonisés, des réfugiés ou des damnés de la terre.Avec au c?ur de ses travaux la Cause palestinienne, le Sommet arabe d'Alger devrait être consacré à créer indéniablement un lien ou un fil conducteur entre l'immense révolution de Novembre et la résistance palestinienne à travers ses intifadha avec comme seule arme des lance-pierres face à un colonisateur aux moyens militaires de dernière génération, détenteur de bombe nucléaire, comme la France coloniale.... Il y a forcément une relation de cause à effet à ceux qui ont pensé au choix de cette date.
Protocolairement et conformément à la Charte de la Ligue arabe, c'est après la passation de la présidence du Sommet de la Tunisie à l'Algérie, que le président tunisien Kaïs Saïd, cède la parole au président Abdelmadjid Tebboune pour en inaugurer la 31ème session en présence de plusieurs dirigeants arabes. Une session dont « l'ordre du jour est marqué par un haut niveau de maturité », a affirmé Ramtane Lamamra, lundi soir. La cérémonie d'ouverture s'est déroulée au CIC, Abdellatif Rahal, devant une quinzaine de chefs d'Etats arabes, des Premiers ministres, des présidents de Conseils, du Secrétaire général de l'ONU, de l'Union africaine, de l'Organisation des Non-alignés, des ministres des Affaires étrangères, du représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations-Unies, de la Ligue arabe et autres diplomates nationaux et étrangers. Reçus par le chef de l'Etat à l'Aéroport international, les premiers des dirigeants arabes, à arriver à Alger, le lundi en début de soirée, le président du Conseil présidentiel libyen Mohamed Younes Al Menfi, le président des îles Comores, Azali Assoumani, le président de la Palestine, Mahmoud Abbas, le président du Conseil transitoire du Soudan, Abdelfattah Al Burhane, le président irakien Abdellatif Djamel Rachid, le président mauritanien, Mohamed Ould El Ghezouani, le président du Sénégal, président en exercice de l'Union Africaine, Macky Sall.
Le Premier ministre, Aymen Benabderrahman a reçu pour sa part le vice-Premier ministre chargé des Relations et des Affaires de coopération internationale représentant spécial du Sultan d'Oman, Asaad Ben Tariq Al Said, le président du Conseil présidentiel du Yemen, Rashad al-alimi, le président du Conseil des ministres du Liban, Najib Mikati , le vice-Premier ministre de Bahreïn, Cheikh Mohammed Bin Mubarak Al Khalif, représentant spécial du roi Hamed Ben Issa Al Khalif. Hier, en fin de matinée, le Président Tebboune a reçu à l'Aéroport international d'Alger le président égyptien, Abdelfattah Sissi et une heure après, le président tunisien Kaïs Saïd. Le président somalien, Hassan Cheikh Mohmoud, a été reçu par le ministre de la Communication. Le président djiboutien, Ismail Omar Guelleh, est arrivé en début d'après-midi, suivi du prince héritier de Koweït, Mishal Al-Ahmed Al-Jaber et plus tard, l'Emir de Qatar, Tamim ben Hamd Al Thani.
Le Secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres est arrivé, lui dans la matinée et a été reçu par le ministre Lamamra. Le Premier ministre Benabderrahman a reçu dans l'après-midi le président du Conseil des ministres des Emirats arabes unis et gouverneur de Dubaï Mohamed Ben Rached El Maktoum.Parmi les derniers à arriver hier, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal Ben Farhan Ben Abdallah Al Saoud.
Ramtane Lamamra a indiqué lundi soir, que «l'Algérie souhaite la bienvenue à tous les dirigeants arabes pour participer aux travaux du Sommet, tout en respectant la souveraineté de chaque Etat(...), les pays sont libres de dépêcher le représentant de leur choix ». Comparativement aux Sommets précédents, le ministre a estimé que « le taux de participation au Sommet d'Alger est respectable et très important, dans la mesure où certains pays n'ont pas de chef d'Etat, mais un chef de gouvernement ou faisant fonction de chef d'Etat ».
Le président russe, Vladimir Poutine, a adressé hier un message aux dirigeants arabes qui participent au Sommet de la Ligue arabe qui se tient depuis hier à Alger. C'est à travers un média local que le président russe les a exhortés à faire de « l'instauration d'un régime mondial multipolaire, une nécessité ». Il a ainsi affirmé que « le processus de formation d'un régime multipolaire dans les relations internationales prend de l'ampleur, un système qui doit être fondé sur le respect des intérêts légitimes des Etats ». Poutine a « salué dans un tel contexte, l'importance du rôle des pays arabes dans la politique internationale ».
Il estime que « les pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord avec une population de près d'un demi-milliard d'habitants jouent un rôle de plus en plus primordial dans la politique internationale ».