Début du retrait de l'armée française du Mali

L'armée française a commencé à se retirer du Mali, avec le départ d'une centaine d'hommes, trois mois après le lancement de l'opération militaire française dans ce pays, a annoncé mardi l'état-major des Armées à Paris.
Les militaires désengagés sont arrivés lundi à Paphos, à Chypre, où ils passent trois jours dans un hôtel où séjournent habituellement les militaires français de retour d'opérations avant de regagner la France, a précisé l'état-major. En trois mois d'intervention, les Français ont infligé de lourdes pertes aux groupes terroristes qui ont occupé le nord du Mali pendant des mois.
« Plus de 600 terroristes, sur les 1.500 à 2.000 hommes armés ont probablement été éliminés, des stocks d'armes, de munitions et d'essence ont été détruits en grand nombre », selon Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement.
Après avoir martelé que ses soldats n'avaient pas vocation « à rester durablement au Mali », Paris a proposé à l'ONU et à Bamako de maintenir une « force d'appui » d'un millier d'hommes dans le pays. Une force « permanente », selon Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, « pour lutter contre le terrorisme ». Cette force serait « parallèle » à celle de quelque 11.000 hommes que les Nations unies projettent de déployer à l'été, a-t-on ajouté.