Algérie

Début des négociations aujourd'hui en Algérie en présence d'Ançar Eddine Situation au Mali


Une délégation du mouvement islamiste Ançar Eddine est arrivée, hier, à Alger, venant de Ouagadougou (Burkina Faso), dans le cadre des négociations engagées par l'Algérie en vue de trouver une solution pacifique à la crise au Mali, apprenons-nous de source bien informée.
La délégation pourrait y rencontrer une représentation du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), dans le même cadre, ajoute notre source qui n'écarte pas l'hypothèse de la présence à ces négociations, de responsables du gouvernement malien.
Ançar Eddine et MNLA avaient exprimé leur volonté de dialoguer avec les autorités provisoires du Mali (le président malien étant intérimaire).
Le Burkina Faso, autre pays médiateur pour le compte de la communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) qui n'écartent pas le recours à une intervention militaire au nord du Mali, accueille, lui, également, les deux mouvements dans le cadre de la recherche d'une solution pacifique à la crise.
La délégation d'Ançar Eddine arrivée à Alger est, d'ailleurs, venue de Ouagadougou où elle a eu des discussions avec les autorités du Burkina Faso.
Cette délégation d'Ançar Eddine n'est pas la seule à avoir fait le déplacement à Alger. «C'est chaque jour qu'une délégation de notre mouvement se rend à Alger», nous dira Cheikh Awisa, un des dirigeants d' Ançar Eddine.
Des informations de presse avaient fait état de «concessions» faites par Ançar Eddine au cours des négociations. Il s'agissait du «renoncement à appliquer la charia (loi musulmane) sur tout le territoire du Mali, se contentant de l'appliquer uniquement à Kidal». Cette position considérée comme une concession par des observateurs n'en est pas une.
Il y a quelques mois, Ahmed Ag Bibi, considéré comme étant le numéro 2 de ce mouvement islamiste, avait déjà déclaré au Temps d'Algérie, à Kidal, que «le mouvement veut appliquer la charia uniquement à Kidal, et non sur l'ensemble du territoire malien» (voir notre édition du 29 juillet 2012).
Ançar Eddine avait, également, exprimé son rejet de l'intégrisme et du terrorisme, le distinguant d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). En fait, le mouvement islamiste dirigé par Iyad Ag Ghaly, chef d'Ançar Eddine, s'était toujours démarqué des deux organisations terroristes Aqmi et le Mujao, en déclarant «ne rien à voir» avec ces deux nébuleuses.
La rencontre d'Alger intervient dans un contexte de renouement du dialogue entre le mouvement islamiste Ançar Eddine et le MNLA. Une rencontre a eu lieu entre combattants des deux parties au nord du Mali avant que les délégations des deux parties ne se rencontrent à Ouagadougou.
Sur le terrain la situation demeure fragile surtout après les affrontements armés ayant opposé, plusieurs jours durant, des éléments du MNLA aux terroristes du Mujao, à Ménaka, à quelque 90 kilomètres de Gao, ville du nord du Mali. Selon certaines sources, des renforts ont été dépêchés par Aqmi pour soutenir le Mujao face au MNLA.
Le mouvement Ançar Eddine a, lui, démenti des informations selon lesquelles il aurait apporté assistance aux organisations terroristes Aqmi et le Mujao face au Mouvement national de libération de l'Azawad lors des récents affrontements armés.
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