Algérie

Débrouille d?été à Mila



Des métiers en chassent... d?autres La saison estivale s?étire paresseusement et amorce sa dernière ligne droite, non sans avoir été, comme à l?accoutumée, une étape marquante dans le quotidien de centaines de petites gens, décisive même pour beaucoup d?autres encore qui, en désespoir de cause, n?en démordent pas de saisir toutes les opportunités d?emploi précaire et aussi maigres soient-elles, dans leur quête de survivance. Pour bon nombre de lycéens, universitaires, chômeurs invétérés et adolescents, la saison estivale est la période de prédilection pour la pratique de métiers temporaires, qui pour assister des parents grabataires et venir en aide à sa famille, qui pour se faire un peu d?argent en prévision de jours difficiles. Dès lors, il n?est pas étonnant de nos jours de voir nos élites scolaires et universitaires se convertir en chauffeurs de taxi, restaurateurs, vendeurs ambulants ou pizzaïolo. Le temps ?uvrant à la consomption de toute chose, et les pernicieuses implications de la cherté de la vie aidant, peu ou prou s?encombre de préjugés défavorables du qu?en dira-t-on, c?est une question de survie d?abord. Mais le plus flagrant pour cette histoire de pullulement de métiers d?occasion et d?activités saisonnières qui occupent le devant de la scène est cette prépondérance de gamins et de polissons débrouillards sur la place publique. Pour cette engeance de dégourdis, l?on se démène comme de beaux diables dans les espaces ayant pignon sur rue. Vendeurs de pizza maison, de maïs cuit sur la braise, marchands de glace et de bibelots ou vendeurs de journaux à la criée, le tout est de faire preuve d?une imagination débridée pour assurer sa pitance. Des mineurs faisant le portefaix dans les marchés publics de certaines régions de la wilaya ou se livrant aux éreintants exercices de manutention de cargaisons de fruits et légumes sont les autres facettes de ce phénomène de société qu?on croyait révolu. Dans de nombreuses localités telles que Grarem, Beni Haroun, Ferdjioua, Mila et jusqu?aux confins nord du massif montagneux, l?on ne déroge pas trop à la règle. Sauf que dans ces zones de la wilaya qui n?offrent que de dérisoires opportunités, les cabochards et les jeunes font avec les moyens du bord. La vente en vrac de figues de Barbarie, de figues, d??uf, de dinde et bien d?autres produits du terrain est l?unique alternative de s?en sortir. Ainsi va l?été à Mila.


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