Algérie

Debré à propos du traité d’amitié



«Rien à déclarer» Interrogé hier par les journalistes sur le traité d’amitié, l’hôte s’est montré peu prolifique, voire désintéressé, se contentant de lancer un simple: «Rien à déclarer.» Au moment où le président de l’Assemblée nationale, Amar Saïdani, déclarait samedi soir à l’AFP, alors qu’il accompagnait Jean Louis Debré au Sud du pays que la signature du traité d’amitié sera possible «si la France fait un effort», ce qui est «possible avant la fin du mandat de Jacques Chirac», son homologue, quant à lui, a refusé d’aborder le sujet, du moins au sortir d’un déjeuner que lui a offert, hier, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. «Je n’ai rien à déclarer, ce n’est pas le moment d’en parler», a-t-il déclaré. La presse n’en aura pas plus d’explications, alors que plus d’un estimait que le traité d’amitié était le principal sujet de discussions entre les deux hommes. Un traité dont la signature dépend en premier lieu de la repentance de la France pour les multiples exactions commises par son armée coloniale en Algérie. Il y a lieu de noter ici que la signature du traité en question a été bloquée juste après la fameuse loi votée par l’assemblée française le 23 février 2005 glorifiant le colonialisme. Le forcing d’Alger a permis de revenir sur cette loi, mais a remis au devant cette question de repentance refusée par les politiques français. En visite à Alger en novembre dernier, le ministre de l’Intérieur français, Nicolas Sarkozy, a également rejeté cette idée, estimant qu’il est important de «dépolitiser l’histoire algéro-française». Si le traité n’est pas signé avant la fin du mandat de M. Chirac et les législatives de mai en Algérie, «la signature sera reportée pour encore longtemps», a affirmé Amar Saïdani, ajoutant que «les Algériens font toujours confiance au président Chirac». Debré, qui a remis un message de Chirac à Bouteflika, a rappelé «l’attachement» du chef de l’Etat français au traité. «Nous espérons que la signature dimanche du protocole de coopération parlementaire renforcera les relations et permettra une conclusion rapide du traité d’amitié», a ajouté l’invité d’Alger. Le président de l’Assemblée nationale française a indiqué, par ailleurs, à l’issue du déjeuner, qu’il est «important» d’avoir des relations de «confiance» avec l’Algérie, soulignant que les relations entre les deux pays «se portent bien». «Pour nous, il est important d’avoir avec nos amis Algériens, au niveau parlementaire notamment, des relations de confiance», a affirmé M. Debré à la presse. Il a ajouté que les discussions avec le chef de l’Etat «ont été empreintes de franchise», soulignant que «les rapports d’affection entre nos deux pays se portent bien». «Ce sont des rapports qui dépassent la conjoncture politique mondiale et s’inscrivent dans la durée de l’histoire», a-t-il soutenu. Debré a indiqué également avoir abordé avec le président Bouteflika «l’ensemble des questions concernant aussi bien les relations entre l’Algérie et la France que leur répercussion sur les principaux problèmes du bassin méditerranéen».




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