Algérie

Débrayage surprise à Algérie Poste


Un mouvement de grève a été enclenché, hier, au niveau des bureaux d'Algérie Poste à Alger. L'arrêt de travail a été entrepris dans la confusion, dans la mesure où aucun préavis de grève n'a été déposé et, de ce fait, n'obéit pas aux règles du mouvement de contestation. L'action a été entreprise dans l'anarchie puisqu'aucun communiqué n'a émané de la Fédération nationale des travailleurs d'Algérie Poste. Mais ce qu'il faut retenir, c'est que la suspension de travail a été vite levée au niveau de la Grande-Poste.Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - En début de matinée, rien ne présageait d'éventuelles perturbations puisque les citoyens ont été accueillis dans les bureaux de poste comme à l'accoutumée. Mais vers 10 heures, les citoyens ont été surpris par la suspension des services, puisqu'aucun motif n'est venu justifier l'arrêt de travail précipité.
Questionné à ce sujet, l'inspecteur principal de la recette postale de la place du 1er-Mai déclare qu'il n'y a pas lieu de parler de grève, pour sa part. Mais que se passe-t-il au juste '
Le même responsable, prenant toutes ses précautions sur l'incident inattendu qui a provoqué l'ire des citoyens, rétorque qu'il n'est pas concerné par cet arrêt de travail. « Je n'ai aucune déclaration à livrer, allez plutôt questionner les agents», rétorque-t-il, tout embarrassé.
Du côté de la Grande-Poste, vers 11h 30, les services sont partiellement suspendus. Et la foule commence à grossir. Tout au début, l'on nous signifie que le réseau internet subit des perturbations, mais sans pour autant se prononcer sur les raisons concrètes de l'arrêt de travail. La confusion règne dans la Grande-Poste, du moment où deux agents seulement sont en exercice, alors que le reste a déserté les postes.
La tension monte d'un cran dans la grande salle, et les citoyens commencent à perdre patience. « Vous êtes en droit d'enclencher une grève, mais assurez quand même un service minimum », clame un retraité et ancien fonctionnaire. D'autres voix s'élèvent, qualifiant les agents d'« irresponsables ».
Ceci dura près d'une heure, puisque vers 12h 30, le directeur d'établissement intervient pour ordonner la reprise du travail.
« Nous ne sommes pas en grève, et il n'est pas question de suspension de travail », nous assure-t-il. Le service reprend son cours et tous les agents et les inspecteurs regagnent leurs postes. Mais, plus loin, au niveau des annexes de la place du 1er-Mai et de la rue Hassiba, des bureaux de poste qui accueillent grand monde, la grève est déclarée ouvertement puisque au niveau de la seconde, l'accès est carrément obstrué et sur lequel veille un agent de sécurité, alors qu'au niveau de la place du 1er-Mai, les citoyens sont présents face à des guichets désertés.
Questionné, l'un des agents nous réplique : « Nous sommes en grève .» Mais quelle est la partie qui a appelé à la grève ' Nous n'en saurons pas plus, puisque les agents, dans leur ensemble, se refusent à livrer plus de détails, alors que l'inspecteur principal est demeuré injoignable.
Du reste, ce qui est à retenir de l'incident d'hier, vécu dans les bureaux de poste visités dans la capitale, c'est l'anarchie qui a prévalu autour de l'arrêt de travail, du fait qu'il ne s'apparente guère à une grève programmée, puisqu'au niveau du plus important établissement, la Grande-Poste, la reprise de travail s'est effectuée sous la pression du directeur. Outre cela, aucune trace de la Fédération nationale des travailleurs d'Algérie Poste n'était perceptible.
A. B.
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