Algérie

Débrayage des paramédicaux : «Vers une grève illimitée si le statut n'est pas appliqué» Actualité : les autres articles



Débrayage des paramédicaux : «Vers une grève illimitée si le statut n'est pas appliqué» Actualité : les autres articles
En dépit de la paralysie totale ou partielle des activités dans les structures sanitaires, durant les trois jours de grève, un service minimum a été assuré.
Les paramédicaux envisagent d'aller vers une grève illimitée dans le cas où les autorités n'hononeraient pas leurs engagements. A l'issue des trois jours de débrayage observés par le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), l'heure est au bilan et à la concertation pour les organisateurs. «Les paramédicaux ont brillé par leur mobilisation et leur détermination à faire appliquer leur statut, deux ans après son adoption», affirme Lounès Ghachi, secrétaire général du SAP, d'autant plus que le mot d'ordre a largement été respecté par le personnel soignant dans l'ensemble des structures sanitaires du pays.
«Le taux de suivi est d'une moyenne de 90% au plan national pour ces trois jours. Dans certaines wilayas, comme Alger ou Tizi Ouzou, la grève a été suivie à 100%, tandis que dans d'autres, le taux a été moindre, principalement en raison d'un manque d'organisation et de structuration du syndicat dans ces régions», explique M. Ghachi. En dépit de la paralysie totale ou partielle des activités dans les structures sanitaires, un service minimum a été assuré. «Le ministère de tutelle ne semble pas disposé à prendre en charge sérieusement nos revendications»,déplore M. Ghachi.
«Nous avions observé une grève en décembre 2012. Mouvement à l'issue duquel le ministère avait rendu public un communiqué dans lequel il s'engageait à prendre en charge nos revendications. Toutefois, aucune décision effective n'a été prise, aucune des dispositions du statut n'a été appliquée. Raison pour laquelle nous débrayons à nouveau. Et encore une fois, le ministre de la Santé rend public un communiqué qui est l'exacte réplique du document de décembre», regrette-t-il. De même, le SAP ne s'explique pas que les commissions en charge d'étudier les plans de carrière, les primes de risque et de garde des paramédicaux n'aient toujours pas été installées, et ce, plus de deux mois après l'annonce de leur création.
«Cela fait deux mois que nous temporisons. Si d'ici la mi-avril la situation n'évolue pas, le conseil national du SAP se réunira et décidera de la forme que prendra la contestation à l'avenir», prévoit-il. «Et il est fort probable que nous penchions pour une grève illimitée», conclut M. Ghachi. Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a «réitéré», dans un communiqué rendu public mardi, «son attachement à l'amélioration des conditions socioprofessionnelles de tous les personnels relevant du secteur de la santé, notamment en entretenant un dialogue permanent et transparent sur la prise en charge de leurs revendications».


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