Algérie

Débrayage des corps communs



Répondant à l'appel lancé par leur syndicat, les travailleurs des corps communs et les ouvriers professionnels de l'Education nationale ont été nombreux, hier, à entrer en grève de deux jours, pour "réclamer des droits spoliés depuis de longues années".Le débrayage, suivi à plus de 50%, au premier jour, sera accompagné, aujourd'hui, par des sit-in devant les Directions de l'éducation des wilayas.
C'est, du moins, ce qui nous a été affirmé, hier, par Sid Ali Bahari, président du bureau national du syndicat qui nous a fait part de "la détermination des corps communs et des ouvriers professionnels de l'Education nationale à maintenir la mobilisation jusqu'à l'aboutissement de l'ensemble des revendications", et ce, notamment après l'échec du dialogue entamé avec la tutelle la semaine dernière.
"Nous avons été reçus par les directeurs centraux et l'inspecteur général. Le ministre autant que le SG n'ont même pas daigné nous rencontrer. C'est dire que notre corporation n'est même pas prise au sérieux alors que nous constituons un maillon important dans la famille de l'Education", a-t-il déploré indiquant "une grande injustice" vis-à-vis de ce corps qui compte 200 000 fonctionnaires dont 70 000 contractuels.
S'agissant des revendications portées par les grévistes, Bahari a cité principalement "la revalorisation salariale" qui, selon lui, "justifie pleinement le recours à la grève" au regard de "la dégradation du pouvoir d'achat des corps communs qui continuent, pour la plupart, à toucher des salaires de misère".
Le syndicat réclame aussi "la confirmation des contractuels" et "l'activation des primes pédagogiques et de documentation des laborantins, avec effet rétroactif, depuis 2012". Bahari explique que "cette catégorie est fortement marginalisée et mérite un meilleur traitement et surtout de toucher cette prime avec effet rétroactif, depuis 2012, date qui correspond à leur intégration dans l'Education".
Le SNCCOPEN revendique, par ailleurs, "le droit d'être associé dans la gestion des ?uvres sociales" qui sont de l'ordre de 10 millions de dinars. "Il n'est pas logique qu'on nous laisse sur la touche. Que tout le monde sache que nous ne nous laisserons pas faire", nous a confié Bahari, visiblement courroucé par l'attitude des autres syndicats de l'Education.
"Nous avons été exclus par les autres syndicats du secteur sans que cela ne puisse s'expliquer de manière sensée", a-t-il renchéri tirant à boulets rouges sur la tutelle. "Cette attitude passive de la tutelle qui ne fait rien pour nous rétablir dans notre droit est inacceptable. Elle joue le jeu des syndicats ,et c'est inadmissible et surtout injuste." Aussi, le SNCCOPEN n'hésite pas à recourir à la justice et à ester la tutelle à ce propos.

Nabila SAIDOUN


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