Des sit-in régionaux devant les sièges des wilayas sur l'ensemble du territoire national ont été décidés à l'issue de cette rencontre.L'Intersyndicale a décidé d'une journée de grève le 14 février prochain, pour porter les revendications qui n'ont pas encore trouvé un écho favorable et pour lesquelles le gouvernement continue de faire la sourde oreille. Après le rassemblement empêché fin novembre dernier, les syndicats autonomes comptent ainsi paralyser tous les secteurs de la Fonction publique pour faire valoir leurs doléances ayant trait à l'érosion du pouvoir d'achat et les menaces qui pèsent sur les acquis socioprofessionnels des travailleurs algériens. La décision a été adoptée samedi lors de la réunion de travail des représentants de l'Intersyndicale à Alger.
Des sit-in régionaux devant les sièges des wilayas sur l'ensemble du territoire national ont été également décidés à l'issue de cette rencontre. En plus des revendications ayant trait à la suppression de la loi sur la retraite et l'association des syndicats dans l'élaboration du nouveau code du travail, l'Intersyndicale a présenté des revendications liées aux libertés syndicales.
«Le sort réservé aux médecins résidents et la violente répression de leur marche renseignent sur l'état des libertés syndicales qui sont également menacées dans le cadre du code du travail que le gouvernement voulait nous présenter. Nous sommes particulièrement préoccupés par les atteintes à la liberté d'exercer une action syndicale. Nos syndicalistes le vivent quotidiennement», souligne Boualem Amoura, président du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation. Un appel a été lancé aux médecins résidents pour rejoindre l'Intersyndicale, indique M. Amoura.
L'Intersyndicale revendique également la réintégration de deux responsables d'Algérie Poste, conformément à une décision de la justice que la direction refuse d'appliquer. Le licenciement a eu lieu en 2014, et Algérie Poste refuse d'appliquer la décision de justice en leur faveur stipulant leur réintégration dans les effectifs de cette entreprise.
L'Intersyndicale annonce d'ailleurs sa participation à un sit-in de protestation du Syndicat algérien des postiers, prévu le 1er février prochain devant le siège de la direction générale d'Algérie Poste. «Les menaces» qui pèsent sur le droit de grève, «sérieusement compromis avec les pratiques du gouvernement qui n'a pas hésité à faire appel à la force pour réprimer les actions de protestation comme cela a été le cas à Alger pour le rassemblement de l'Intersyndicale de novembre dernier, ou la marche des résidents».
Les délégués syndicaux remettent sur le tapis la revendication de la protection du pouvoir d'achat qui a dégringolé avec les mesures d'austérité, en l'absence d'un plan anticrise. Selon M. Amoura, l'Intersyndicale s'est également penchée sur le dossier de la privatisation des entreprises publiques et dit s'opposer «au bradage des entreprises». L'Intersyndicale se réunira le 17 février pour un autre calendrier d'actions de protestation, souligne le même syndicaliste.
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Posté Le : 15/01/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : F A K A
Source : www.elwatan.com