Algérie

Débrayage à la poste



Les travailleurs de la recette principale d'Algérie Poste ont observé un arrêt de travail dans l'après-midi d'hier mercredi, pour dénoncer la non application de la convention collective, qu'ils disent attendre depuis 2004, ainsi que les conditions difficiles dans lesquelles ils exercent.

Ce débrayage n'a pas manqué de provoquer un mécontentement des usagers qui se sont retrouvés «otages d'un conflit qui ne les concerne», comme l'ont soutenu certains d'entre eux. Selon des animateurs du mouvement de contestation rencontrés sur les lieux, le problème remonte à la création des deux entités, Algérie Télécom et Algérie Poste, issues de l'ancienne PTT. Ils affirment que «depuis cette date, nous n'avons cessé de réclamer l'application de la convention collective, mais en vain.

En fin de course, le résultat est que sur le plan des salaires, les agents d'Algérie Poste perçoivent un salaire moindre de près de 10.000 dinars comparativement à leurs collègues d'Algérie Télécom». Et de préciser que du temps de l'administration des PTT, les mêmes agents étaient payés au même niveau de salaire. «Nous n'avons cessé d'envoyer correspondance sur correspondance à qui de droit pour protester contre cet état de fait. Une plateforme de revendications d'une douzaine de points a été également adressée au ministre des PTIC, dont, notamment, une augmentation des salaires de base de 60%, l'avancement et la promotion des travailleurs, l'augmentation de la prime de position de travail, une prime de 5.000 dinars pour les guichetiers, etc. Finalement et en réponse à toutes ces réclamations, nous venons d'apprendre, par une note d'information de la direction des ressources humaines et destinée à l'ensemble des travailleurs d'Algérie Poste, que le montant de 33.000 dinars équivalant à la période de janvier 2004 à septembre 2006 sera payé en trois tranches, dont la 1ère sera versée à l'occasion du salaire du mois d'avril et les autres suivront après». Ce que des postiers ont considéré comme «une insulte à leur égard, en ce sens que, disent-ils, le problème est complètement ailleurs et en tout cas, ces avances demeurent nettement insuffisantes».

Des responsables contactés ont déclaré que ceci est de la compétence des autorités supérieures.




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