Une soixantaine de tra-vailleurs de l'Entreprise de transport de
Constantine (ETC), entre chauffeurs et convoyeurs de bus, se sont rassemblés
hier devant le siège de la direction de l'entreprise, sis à la zone
industrielle, pour tenir un sit-in de protestation.
Contacté hier, le secrétaire général de la section syndicale de l'ETC,
M.Mehideb Rabah, a tenu tout d'abord à préciser qu'il s'agit d'un mouvement de
protestation décidé par les travailleurs, sans l'intervention de la section
syndicale et non d'une grève, et ce, pour obtenir des droits professionnels,
entre autres, des augmentations salariales. «Nous avons patienté pendant 6 ans,
depuis 2005», a affirmé M. Mehideb qui n'a pas caché que les travailleurs
protestataires, qui ont été vite rejoints par les travailleurs du téléphérique,
ont arrêté toute activité sur toutes les lignes desservies par les bus de cette
entreprise publique de transport urbain. Il a ajouté aussi que l'une des demandes
essentielles des protestataires concerne l'aménagement de stations distinctes
de celles du secteur privé.
«En effet, explique M. Mehideb, les travailleurs de l'ETC sont
quotidiennement agressés physiquement par ceux du secteur privé et dans toutes
les stations. C'est pourquoi ils exigent des stations distinctes, comme cela
existe dans les autres wilayas. Les autorités disent que cela n'est pas
possible à Constantine, mais des alternatives existent bel et bien».
Aussitôt après le déclenchement du mouvement de protestation, la
direction a appelé au dialogue et les représentants du syndicat ainsi que cinq
travailleurs délégués par leur collègues ont rencontré des représentants de la
direction générale, en l'occurrence le DAF qui assure l'intérim du directeur
général en congé de maladie, le directeur de la maintenance et le directeur de
l'exploitation.
Contacté vers 14 h, le DG par intérim, M. Salahouali Garmi, qui a
confirmé cet arrêt de travail, y compris pour le téléphérique, a affirmé que
les discussions sur les points les plus sensibles, les salaires, sont toujours
en cours. «En ce qui concerne la reprise du travail, nous allons essayer de les
convaincre de rejoindre leurs postes aujourd'hui même. Le représentant du
syndicat est intervenu un peu plus tard pour signaler que la direction aurait
promis que d'ici le 30 avril prochain, tout sera réglé en principe. Quant aux
demandes relatives aux conditions de travail, elles seront soumises aux
autorités locales concernées, à savoir la wilaya et la direction du transport.
En reprenant contact à 15 h avec les différents protagonistes, on nous apprend
que les travailleurs n'avaient pas encore rejoint leurs postes.
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Posté Le : 20/04/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com