Debout

Le lot des nouveaux diplômés va bientôt venir augmenter celui des années précédentes. Des diplômés, y en a. Du travail, y'en a pas. En tous cas, pour la majorité des diplômés. Sûrement que les besoins ne sont pas alignés avec les études réalisées. C'est nouveau ' Non pas vraiment. Nos chers étudiants devraient pourtant connaître les données économiques du pays. Et pourtant. On continue à fabriquer de l'inutile. Pourvu qu'on fasse des études « prestigieuses ».Plus les intitulés des études suivies sont complexes. Plus ces études sont longues en année. Plus personne ne les remet en cause. Mais au final. C'est quoi le résultat. Le résultat n'est pas vraiment probant. Dirait un scientifique avec une bonne tête de scientifique. Il est là le résultat. Dirait un pragmatique bien ancré sur terre. Makanech el khedma ! Ça dépend pour qui. Une autre réalité. Si tu es diplômé universitaire. Comme on dit ici. Et que tu n'as pas de réseau. Tu n'auras pas de travail. En fait, pour avoir du travail, soit il faut être diplômé universitaire et connaître les bons relais pour avoir du travail. Soit il ne faut pas être diplômé et accepter tout travail. C'est une équation simple.Mais les sans réseaux résistent. D'avoir un palmarès de qualification, c'est pour eux faire de la résistance. C'est dire : on pourrait occuper des postes rares, certes, mais toujours offerts à la nomenklatura du pays. Alors, si on n'a pas de travail. C'est la faute à ses injustices qu'on va combattre en étant des passifs au sein de cette société à deux vitesses. L'Etat payera notre oisiveté. Il payera également les professeurs et autres experts, les personnels qui aident au fonctionnement des écoles. Tous ces prestigieux de la république démocratique. Qui servent à amuser toutes les galeries, pourvu que les magasins soient pleins. Le reste, on fera avec.